Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a procédé hier à l'ouverture du colloque international «Le service public et les opportunités de l'information en ligne», en présence de Abdelhamid Kacha, le nouveau DG de l'APS, et d'éminents experts en communication et personnalités du monde médiatique, notamment ceux ayant contribué à la naissance de cette agence algérienne d'information. Dans son allocution d'ouverture des travaux de ce colloque organisé à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la création de l'APS, le ministre a souligné la «nécessité pour l'Agence de gagner sa place dans le nouveau paysage médiatique en s'adaptant aux nouvelles donnes et en assurant le service public», ajoutant que «l'APS doit relever les défis nationaux et internationaux en assurant un service public de qualité et en s'adaptant aux nouvelles technologies aux fins d'atteindre des horizons plus grands». Il a ajouté dans ce sens que «cela représente un challenge à relever par les compétences journalistiques que recèle l'APS». Le ministre a estimé que «cette adaptation est un processus, voire un challenge, auquel l'APS doit faire face». Il s'est félicité des efforts consentis par l'agence pour s'adapter aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, relevant que «les fondements de l'agence consistent en la crédibilité et la rigueur de l'information avant sa validation». A ce sujet, il a rappelé les étapes difficiles qu'a traversées l'APS, relevant que «sa modernisation a suivi l'évolution du temps, ce qui lui a permis de s'améliorer et de réaliser un bond qualitatif dans divers domaines». M. Mehal, qui a assumé les fonctions de directeur général de l'agence avant d'être nommé ministre de la Communication, a ainsi estimé que l'évolution de l'agence de presse est aujourd'hui au centre des enjeux mondiaux, l'APS étant dans la phase opérationnelle, car a-t-il expliqué, le temps du télex et de la dépêche est dépassé. «Nous sommes à l'ère du multimédia et de la transmission rapide de l'information sans pour autant négliger la crédibilité de l'information», a-t-il affirmé. Les fondateurs de l'agence algérienne d'information, en l'occurrence Rédha Malek, Messaoudi Zitouni et feue Baya Hachemi occupèrent les premiers postes de responsabilité à la tête de cet outil d'information. Chaulet Pierre, notoirement connu comme l'un des premiers journalistes de l'APS, présenta cette agence en retraçant les diverses étapes qu'elle a traversées depuis décembre 1961, date de sa création à Tunis. «Je ne suis pas un fondateur de cette agence, mais j'étais un employé au service du peuple et j'exerçais sous la houlette de M. Messaoudi, premier directeur général», devait affirmer avec humilité M. Chaulet qui, en relatant les différentes étapes, souligna «le rôle prépondérant que l'APS a joué durant les étapes sensibles qu'a connues la révolution algérienne». Plusieurs thèmes ayant trait à l'historique de l'APS ont, par la suite, été abordés et développés par les participants. C'est ainsi que M. Chaulet rappela avec une pointe de nostalgie «l'époque du télex, des dactylographies et des télescripteurs», tout en louant «l'utilisation, aujourd'hui, des nouvelles technologies (outils informatiques) permettant aux journalistes de transmettre des informations en ligne». «La naissance de l'APS», «Les médias et les missions d'intérêt général» et «informer en temps réel» ont été les thèmes retenus durant ces deux journées qui se tiennent au palais de la culture Moufdi-Zakaria. En marge de ce colloque, le palais de la culture abrite une exposition de photos, d'anciens équipements et autres documents ayant trait à l'histoire de l'APS.