Encourager la formation professionnelle et perpétuer la tradition dans le domaine de l'artisanat sont les points sur lesquels s'est attardé El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, en marge du 16e Salon international de l'artisanat traditionnel (Siat) à Alger. Il a notamment encouragé la formation qualifiante sans niveau pré-requis pour les femmes au foyer et a précisé, qu'en 2007, plus de 250 000 femmes ont bénéficié d'un stage au terme duquel elles ont ouvert leurs propres entreprises. Ce salon qui a débuté le 23 novembre et prendra fin aujourd'hui a enregistré la participation de 300 exposants dont 18 pays étrangers (Espagne, France, Japon, Indonésie…) et 11 institutions nationales. Le ministre justifie sa visite à ce salon par sa volonté de «voir de près le rôle attribué à la formation professionnelle et encourager le secteur de l'apprentissage». En 2011, 5000 apprentis ont été placés dans des ateliers d'artisanat et 1000 autres dans des centres de formation professionnelle, a-t-il été précisé. En marge de ce salon, il a été organisé le 3e Salon de la créativité qui met en avant des objets innovants dans différentes discipline : dinanderie, poterie, sculpture, décoration… Enfin, une expo itinérante a eu lieu de septembre à la mi-novembre durant laquelle des artisans algériens ont présenté leurs différents produits en Espagne, en France et en Allemagne. Il s'est montré préoccupé par la place accordée par chaque atelier à la formation et au relais du métier traditionnel pour sauvegarder l'artisanat. Le nombre d'apprentis artisans au sein des instituts de formation et des entreprises privées et la place accordée à la production nationale étaient les principales questions posées par le ministre aux exposants. Le ministre a également salué le rôle bénéfique de ce genre de foire qui constitue un espace de rencontre des artisans et leur participation dans la transmission du savoir-faire aux nouvelles générations. La durée de réalisation d'un produit d'art et le coût d'une production faisaient aussi partie des préoccupations de M. Khaldi, qui a qualifié les prix pratiqués durant ce salon de raisonnables, compte tenu de la durée de réalisation et des matières utilisées. L'apprenti dispose de deux modes de formation, à savoir la formation résidentielle, où l'élève est formé par l'institut de formation et effectue son stage dans un atelier, ou l'apprenti peut décider de se former directement chez le privé. S'agissant du projet de jumelage entre les institutions du secteur de l'artisanat avec l'Union européenne dans le cadre de l'association entre l'Algérie et des pays européens, M. Khaldi a indiqué que «l'objectif de cette collaboration est de réduire les barrières douanières et se rapprocher du niveau d'évolution du marché européen pour un libre échange des produits». Ainsi, l'objectif fixé par le secteur est d'atteindre un niveau de développement de l'artisanat tel qu'il est étendu en Tunisie et au Maroc pour passer de l'artisanat manuel au manufacturé et envisager une production plus importante permettant d'exporter les produits locaux.