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Salon national de l'artisanat à Biskra
Un créneau fortement économique à revaloriser
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2007

Le secteur de l'artisanat est demeuré pendant des années cantonné dans une niche aux contours indéfinis. Il faut, de l'avis de certains, l'extirper du carcan folklorique et familial et y injecter des fonds pour sa survie.
Cinquante-sept exposants, parmi lesquels des artisans tisserands, des potiers, des céramistes, des horticulteurs, des couturières brodeuses et des décorateurs, venus de 12 wilaya du pays, des partenaires techniques et financiers ( Angem, Cnac), des coopératives, des représentants de centres de formation et d'autres des unités de production de poterie de M'Chounech et El Kantara, se sont réunis du 5 au 9 novembre à Biskra, à l'occasion du salon national de l'artisanat, organisé par la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Biskra sous l'égide de la wilaya de Biskra. Durant 5 jours, les principaux acteurs du secteur artisanal ont pu montrer l'étendue de leur art, échanger leurs expériences, établir des liens d'affaires et écouler, pour un grand nombre d'entre eux, tout ou une partie de leurs produits. Brahim Smatti, céramiste de Douèra (Alger) est dans le métier depuis 1985. « C'est la première fois que je participe à un salon. Je constate que Biskra est un gisement inépuisable de matières premières pour l'artisanat. J'ai contacté des fournisseurs d'argile traitée et d'autres produits, achetés d'habitude en Espagne ou en Italie, afin d'approvisionner mon atelier. Nous voulons juste vivre décemment de notre travail », affirme-t-il. Halla, jeune apprentie de 17 ans en habits traditionnels est fière d'exhiber un immense métier à tisser manuel sur lequel un tapis est en cours de fabrication, n'hésite pas à parler de son parcours et de ses espoirs, et dira : « J'ai arrêté l'école en 8e AF. Je me suis inscrite à ce stage de formation qui se déroule en alternance entre les cours théoriques au centre F. Saâdane et les cours pratiques chez Khalti Khadidja à Bab Dharb. (quartier du vieux Biskra). Chaque mois, je reçois 1 800 DA. Quand j'aurai mon diplôme, je souhaiterais bénéficier d'un prêt pour monter un atelier de tissage de tapis typiques de la région de Biskra ». Khalti Khadidja, duègne aux aguets, qui a la responsabilité pour l'année 2007 de former une soixantaine de filles au tissage de tapis typiquement biskris en collaboration avec le centre de formation F. Saâdane, ajoute : « C'est un produit inusable, uniquement demandé par des connaisseurs ou des touristes. Un bon tapis est vendu entre 40 000 et 50 000 DA, et il faut 4 mois de travail pour le finir ». Anciennement dépendant du ministère du tourisme, le secteur de l'artisanat est demeuré pendant des années cantonné dans une niche aux contours indéfinis. Ce n'était qu'un appendice végétatif qui était loin de refléter le génie créatif et le potentiel économique des artisans algériens. Depuis son rattachement au ministère des PME, une dynamique de développement lui a été, semble-t-il, insufflée. Les raisons d'être optimiste, quant au devenir de l'artisanat à Biskra, sont déclinées par Agraïne Mabrouk, responsable du département « développement économique » de la CAM de Biskra laquelle, pour l'année 2007, comptabilise 3 887 inscrits, représentant autant de familles composées de 3 à 8 personnes chacune et tirant ressources officiellement de l'une des filières de l'artisanat artistique, de service ou de production de biens. Il explique : « Ce changement de tutelle confère une dimension statutaire autrement plus importante à l'artisan algérien. Le plan d'action 2005/2009, tracé par le ministère de la PME et de l'artisanat, permettra d'extirper ce secteur du carcan folklorique et familial dans lequel il est cantonné. Dynamiser l'artisanat demeure un impératif de survie ». Puis, il passera en revue les réalisations de son secteur, qui consistent en l'organisation de sessions d'apprentissage destinées à 175 jeunes, l'inauguration de 6 coopératives de poterie, lesquelles se sont partagées 450 millions de centimes et d'une unité de verre soufflé à Ouled Djellal employant une dizaine d'artisans, la promotion pour la wilaya de Biskra de 10 maîtres–artisans selon des critères reconnus internationalement, et ceci en partenariat avec le BIT dont la CAM de Biskra est membre, et la mise en place d'un système d'accompagnement technique et administratif à la création d'entreprises destiné aux jeunes. Cependant, conscient de la tâche qui reste à accomplir afin de sortir l'artisanat du marasme et de l'indigence, il répertorie les difficultés rencontrées par les artisans et énonce les mesures susceptibles, selon lui, d'avoir des effets positifs sur leurs activités. Il ajoutera : « Aucun artisan de Biskra ne peut se targuer d'avoir un chiffre d'affaires de 300 millions de centimes par an. C'est pourtant sur cette base que les services fiscaux calculent les impôts de chaque artisan. La loi de finances 2007 a été une catastrophe pour l'artisanat algérien. Des mécanismes de soutien financier à la production et d'abattements fiscaux sont des mesures prioritaires et urgentes à mettre en place. La commercialisation des produits de l'artisanat profite plus aux intermédiaires et aux commerçants qu'aux véritables producteurs. Les services du contrôle des prix et des pratiques commerciales ne jouent pas toujours leur rôle. Nous souhaitons que 10 % des 100 locaux commerciaux, bâtis dans chaque commune du pays, soient réservés aux artisans ». Le regain d'intérêt des visiteurs de ce salon pour le patrimoine artisanal algérien ne s'est pas démenti une fois de plus, puisque robes traditionnelles brodées et châles, couvertures et tapis, Kachabias et burnous, bols, ramequins, terrines, plats et vases, cendriers et chandeliers en terre cuite, tableaux et carreaux de céramiques, plants de palmier Washingtonia et Ficus de Biskra ont trouvé acquéreurs, et beaucoup d'exposants sont repartis « délestés » de leurs cargaisons. Le 9 novembre, journée nationale de l'artisanat, une sympathique cérémonie de clôture a été offerte, en hommage aux participants par les autorités locales. Des chèques de 30 000 DA ont été remis à chaque artisan, en guise de prix d'encouragement, qui a présenté le meilleur produit, et à celui dont le stand est le mieux agencé de ce 5e salon national de l'artisanat qui affiche, somme toute, un bilan positif. Le doyen et la doyenne des artisans de Biskra ont, eux aussi, été honorés.

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