La Banque de développement local (BDL) a accordé plus de 5.700 crédits aux ménages durant les dix premiers mois de 2011 pour un montant de plus de 6 milliards DA afin de financer l'acquisition, la construction, l'extension, l'aménagement, la restauration ou la réhabilitation de leur habitations, a-t-on appris dimanche auprès de cette banque. «5.789 crédits à l'immobilier pour un montant de 6.344.000.000 DA ont été octroyés par la BDL durant la période allant de janvier à fin octobre 2011», a indiqué à l'APS le directeur du crédit aux particuliers à la BDL, M. Neddir Noureddine. En 2010, la BDL avait accordé 5.139 crédits à l'immobilier d'une valeur totale de près de 5 milliards de DA contre 5.400 crédits en 2009 pour un montant de 5,6 milliards de DA. «En 2010, nous avons connu un léger recul dans la demande de ce type de crédit. Les clients ont préféré attendre la promulgation des textes d'application des nouvelles dispositions prévues par la loi relatives aux crédits immobiliers à taux bonifiés pour faire leur demande», a-t-il expliqué. Le décret exécutif du 14 mars 2010 relatif aux crédits immobiliers à taux bonifié stipule que le bénéficiaire de ce type de crédits supporte un taux d'intérêt de 1% lorsque ses revenus sont inférieurs ou égaux à six fois le SNMG (c'est à dire à 108.000 DA) et de 3% par an lorsque ses revenus oscillent entre six et douze fois le SNMG, à savoir moins ou égaux à 216.000 DA. En moyenne, la banque octroie quelque 5.500 crédits à l'immobilier par an et table dans ses prévisions pour 2011 sur plus de 5.000 crédits accordés, a-t-il ajouté. «Avec les résultats réalisés durant les dix premiers mois, la banque a déjà atteint ses objectifs pour 2011», a-t-il poursuivi. Après la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep-banque), spécialisée dans le crédit immobilier depuis les années 1970, la BDL est la deuxième banque à accorder le plus de crédits à l'immobilier, a encore fait remarquer ce responsable. Les crédits accordés par la CNEP durant les neuf premiers mois de 2011 ont atteint 8.716 crédits pour 12,26 milliards de DA. En 2010, la sphère bancaire avait accordé 14 milliards de DA de crédits bonifiés dont plus de la moitié octroyée par la CNEP. M. Neddir a indiqué, en outre, que la BDL relancera prochainement sa filiale de réalisation, à travers le territoire national, de logements sous formes de promotions immobilières, à savoir l'ex-société civile immobilière de Tipaza (CITI). «Créée conjointement avec la Banque extérieure d'Algérie (BEA), cette filiale verra le jour d'ici janvier 2012», a-t-il précisé. Selon ce responsable, cette filiale ouvrira son capital à une entreprise publique d'envergure. Par ailleurs, la BDL a octroyé 30,3 milliards de DA de crédits aux micro-entreprises depuis début janvier 2011 jusqu'au 30 septembre de la même année contre seulement 14,4 milliards DA durant toute l'année 2010», a indiqué de son côté le directeur du crédit aux particuliers à la BDL, M. Neddir Noureddine. Selon ce responsable, 20 milliards de DA de crédits ont été accordés aux jeunes promoteurs porteurs de projets d'investissement dans le cadre du dispositif ANSEJ, 9,7 milliards de DA aux promoteurs bénéficiant du dispositif CNAC et 550 millions de DA ont été accordés pour accompagner les jeunes souhaitant créer leur propre activité dans le cadre du dispositif ANGEM. «Une forte hausse est enregistrée au niveau des crédits accordés dans le cadre du dispositif ANSEJ. Nous sommes passés de 10,5 milliards de DA pour toute l'année 2010 à 20 milliards de DA durant les neuf premiers mois de 2011», a-t-il fait remarquer. Pour M. Neddir, les procédures prises en juillet 2009 par le gouvernement en vue de faciliter le financement de projets pour les jeunes promoteurs ont permis à la Banque d'augmenter le nombre et le montant des crédits alloués dans ce cadre et de varier sa contribution au financement de l'économie. Ces procédures portaient, notamment, sur la hausse du plafond des crédits et celui de l'âge d'éligibilité des porteurs de projets, a-t-il rappelé. M. Neddir a expliqué également cette forte progression des crédits accordés aux micro-entreprises par la réduction, depuis juillet 2009, des taux d'intérêt sur les crédits accordés dans le cadre de ces dispositifs, par l'augmentation de la durée de remboursement du crédit et l'importance de l'apport de la banque dont le financement des projets atteint 70% dans le cadre du dispositif ANSEJ et 95 % du coût global de l'activité dans la cadre du dispositif ANGEM. «Dans le cadre du dispositif ANSEJ, l'apport du promoteur n'est que de 5% lorsque le coût du projet est inférieur à 2 millions de DA et de 10 % lorsque le coût est supérieur à 2 millions de DA et inférieur ou égal à 10 millions DA. Cela signifie que le financement de la BDL est à hauteur de 70% alors que l'apport de l'ANSEJ est de 25% pour les projets inférieur à 2 millions DA et de 20 % pour plus de 2 millions DA», a-t-il précisé. Il a souligné que dans le cadre du dispositif ANGEM, un taux d'intérêt bonifié est accordé aux promoteurs selon l'activité projetée ou par rapport à l'implantation du projet (zone spécifique) et que la durée du remboursement du crédit peut aller jusqu'à 5 ans. Pour ce qui est des promoteurs du dispositif CNAC soutenus par la BDL, ces derniers disposent de nombreux avantages, a-t-il poursuivi, dont une bonification des taux d'intérêt allant de 50 à 75%, une augmentation de la durée de remboursement de crédit qui peut aller de 5 à 7 ans, assortie d'un différé allant d'une année à 2 ans ainsi que la suppression de garanties, hypothèque et caution tiers solvables.