Mise en place pour stimuler le marché de l'immobilier et favoriser l'accès au logement, la nouvelle formule d'octroi de crédits à taux bonifié a, selon certains experts en la matière, satisfait la demande d'une certaine catégorie et dopé le marché de l'immobilier. Les crédits bonifiés ont augmenté de 30%, depuis le lancement de l'opération en mai 2010, avec effet rétroactif pour tous les dossiers déposés. L'évolution est remarquable même s'il s'avère prématuré de faire une quelconque appréciation. Les chiffres sont éloquents. Dans un bilan portant situation des crédits immobiliers à taux bonifiés engagé à la Cnep -Banque depuis le 10 mai au 31.10. 2010 bonifiés, il est indiqué qu'en neuf mois d'application, cet établissement financier a accordé 6218 crédits immobiliers à taux bonifiés pour un montant de 7,7 milliards de dinars. Soit le tiers des engagements en montant et en nombre pour l'année 2010. Destinée pour les programmes LPA (Logement promotionnel aidé) notamment l'achat d'un logement neuf collectif ou construction rurale, l'opération a porté dans une première étape sur 6119 crédits à taux bonifié de 1%. Et ce, au titre de la même période. 99 demandeurs ont bénéficié du taux bonifié de 3%. Quant aux crédits hypothécaires aux particuliers, il y a lieu de rappeler que la CNEP-Banque enregistre une remarquable évolution en la matière. Durant l'année 2010, 17.087 crédits ont été accordés aux particuliers pour un montant de 24,3 milliards DA . Depuis le lancement de cette opération, cette institution a accordé jusqu'au 31.12.2010 plus de 443.000 crédits pour plus de 220 milliards DA. Certains reconnaissent que le rythme de l'opération n'est pas à la mesure de l'intérêt qu'accordent les demandeurs à ce nouveau dispositif ; initié par le ministère de l'Habitat et consistant en plusieurs procédures à suivre, notamment en matière de vérification des dossiers des postulants en particulier les fiches de paie nécessaires à la fixation du seuil du crédit et les capacités de remboursement. Les postulants doivent, à cet effet, comprendre que même si ce dispositif accorde aux citoyens l'opportunité d'accéder au marché des crédits avec des seuils consistants, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un octroi de crédit dans les mêmes conditions économiques du crédit non bonifié. Car, au-delà de tous ces aspects non négligeables, il y a d'autres facteurs, non des moindres, à prendre en compte. A l'exemple de la non-disponibilité du foncier notamment au niveau des grands centres urbains. Une contrainte, à maintes reprises relevée, par les responsables du secteur, surtout dans les grandes villes où la demande se fait de plus en plus pesante et pressante.