La crise politique en Syrie peut être résolue en suivant l'exemple du Yémen, a estimé hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Tous les pays, dont ceux qui exigent à présent d'agir contre la Syrie, ont adopté une approche radicalement différente à l'égard du Yémen, où les négociations sur un plan de règlement pacifique proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont duré des mois», a rappelé M. Lavrov. Et d'ajouter que finalement, à force d'avoir fait preuve de patience et de persévérance, après avoir exercé une pression identique sur tous les participants au conflit, la communauté internationale avait obtenu la signature de ce plan et l'apparition d'une chance réelle de stabilisation de la situation au Yémen. Selon le ministre, le problème syrien nécessite la même approche, car les ultimatums lancés à la Syrie par certains Etats, y compris par les pays membres de la Ligue arabe, ne résolvent rien. La semaine dernière, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a accepté de partir en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches. En vertu du plan proposé par le CCG, le président Saleh, depuis 1978 à la tête du Yémen, doit transférer ses pouvoirs au vice-président, Abd-Rabbou Mansour Hadi, avant la tenue d'élections anticipées.