Le président yéménite Ali Abdallah Saleh « ne démissionnera pas de son poste jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat yéménite », a affirmé dimanche son secrétaire de presse, Ahmed al-Soufi. « Le président Saleh est le dirigeant légitime du Yémen et il ne démissionnera pas jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu lors d'une une élection présidentielle anticipée », a déclaré Ahmed al-Soufi cité par des médias. « Le décret de M.Saleh n'autorisant son vice-président qu'à reprendre le dialogue avec les leaders de la coalition de l'opposition Joint Meeting Parties (JMP) dans le but d'établir un calendrier et un mécanisme pour signer l'initiative du Conseil de coopération du Golfe (CCG) », a expliqué M. Soufi depuis le bureau présidentiel à Sanaa. Confronté à des manifestations populaires réclamant son départ, M.Saleh, se trouve toujours en Arabie Saoudite où il reçoit des soins après avoir été blessé le 3 juin dans un attentat contre son palais présidentiel. Un plan de sortie de crise au Yémen élaboré par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) va être signé « d'ici une semaine » par le vice-président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi au nom du président Ali Abdallah Saleh. Le plan des six pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar), prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission du président en échange de l'immunité pour le chef de l'Etat et ses proches. L'application du plan devrait conduire à « une élection présidentielle anticipée à une date qui reste à fixer, et garantir une transition pacifique et démocratique du pouvoir ». Mais l'opposition insiste sur le fait que le président Saleh signe tout d'abord l'accord avant le lancement de tout dialogue. « La coalition JMP ne veut évidemment pas s'asseoir autour de la table du dialogue pacifique pour s'accorder sur un mécanisme en vue de l'application de l'accord de transition du pouvoir du CCG, car la stratégie de JMP a été formée sur les idées de sabotage et de démolition », a dénoncé M. Soufi, ajoutant qu' « en conséquence, un dialogue proposé est complètement hors des priorités de JMP ».