L'annonce, dimanche, par le chef de l'état yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 27 ans, de ne pas briguer l'an prochain un nouveau mandat présidentiel — fait rare dans le monde arabe — a été accueillie avec scepticisme dans les milieux politiques au Yémen. Le Congrès populaire général (CPG), le parti au pouvoir, qui se réunira en congrès en novembre, va désigner de nouveau M. Saleh son “candidat à la présidentielle de septembre” 2006, a affirmé le vice-président Abd Rabbou Mansour Hadi, au lendemain de l'annonce du chef de l'état. “Je ne serai pas candidat à la prochaine élection présidentielle devant avoir lieu en septembre 2006”, a pourtant déclaré M. Saleh, lors d'une cérémonie commémorant dimanche sa première élection à la présidence en 1978, ajoutant qu'il voulait ainsi promouvoir “un transfert pacifique du pouvoir”.