Offrir une nouvelle image de la Tunisie. Une Tunisie calme, resplendissante, regorgeant de vie, est l'objectif des pouvoirs publics du pays voisin et, notamment de l'Office du tourisme tunisien en Algérie (ONTT). Des efforts considérables sont consentis par cet organisme dans le but de relancer le tourisme en Tunisie, ébranlé par la révolution du jasmin. Cette conjoncture politique a, certainement, eu des retombées négatives sur le tourisme, un secteur vital pour le pays, mais ne l'a pas totalement brisé. Plus de 4 millions de touristes ont choisi, tout de même, la destination Tunisie cette année, dont 530 000 Algériens, selon les chiffres de l'ONTT. Un taux qui est en baisse de 40%, regrette Faouzi Basly, directeur de cet organisme. Il rappelle que «les Algériens constituent l'un des piliers du tourisme tunisien, puisqu'ils constituent 50% de l'ensemble des visiteurs annuellement. Ils sont près d'un million d'Algériens à se rendre régulièrement et annuellement dans ce pays voisin pour passer leurs vacances». Le recul enregistré cette année va être rattrapé, éventuellement, avec les fêtes de fin d'année, où la Tunisie est prisée pour ses soirées mondaines et grandioses. Selon M. Basly, 100 000 visiteurs sont attendus en cette période «cruciale» de l'année. Avec ce nombre de touristes, la balance économique pourrait être rééquilibrée de nouveau. La Tunisie prépare d'ores et déjà une belle offensive pour séduire ses clients. Des offres concurrentielles et intéressantes sont proposées, particulièrement en direction des Algériens. Dans ce cadre, des ateliers de travail seront organisés, entre le 5 et le 8 décembre à Oran, entre les professionnels tunisiens du tourisme tunisien et leurs homologues algériens pour discuter des offres possibles à proposer pour les agences de voyages et les passionnés de cette destination. M. Basly a estimé que cette occasion permettra aux professionnels du secteur de mieux exposer leurs produits. Ce rendez-vous est fixé également pour clôturer l'offre promotionnelle pour les fêtes de fin d'année. Interrogé sur la démarche à suivre pour relancer le tourisme, M. Basly répond sans hésitation : «Assurer la sécurité. Je pense que tous les ingrédients sont réunis, mais nous devons axer sur la sécurité.» Et d'enchaîner : «Depuis le mois d'avril aucun incident important n'a été signalé ni recensé. Le pays a retrouvé son calme habituel.» Il reconnaît, néanmoins, que son pays a souffert durant les mois de janvier, février et mars derniers d'une certaine recrudescence d'agressions et du crime, mais cela a été effacé, après que la police ait repris les choses en main. La montée des islamistes au pouvoir ne fait pas peur non plus à notre interlocuteur, qui affirme que les Tunisiens ont toutes les raisons de leur faire confiance. «Le discours des membres du parti Ennahda est clair. Ils veulent une république civile», rassure l'intervenant. «Le peuple tunisien a voulu opérer un changement pour instaurer la démocratie et c'est ce qu'il a fait. Le processus de réformes a été assuré et tout est rentré dans l'ordre actuellement. Beaucoup ont eu lieu certes, notamment le comportement de la police. Pour cela, les pouvoirs publics ont fait appel à des professionnels étrangers, dont des Espagnols», explique M. Basly. A noter qu'un groupe de journalistes algériens sont invités par le même office, à effectuer un voyage en Tunisie, ces jours-ci, afin de faire découvrir aux lecteurs la splendeur de ce pays.