L'Irak va tenter, à la demande de la Ligue arabe, de mener les contacts et les négociations sur le plan de dialogue national. «L'Irak va s'efforcer de (discuter) avec le gouvernement syrien en vue de supprimer tous les obstacles qui entravent l'application de l'initiative arabe», a affirmé jeudi le chef de la diplomatie irakien Hoshyar Zebari lors d'une conférence de presse à Baghdad avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Ce dernier a confirmé que la Ligue arabe souhaitait voir l'Irak intervenir pour débloquer la situation. «Lors de notre conversation, nous avons examiné si l'Irak désire exercer ou non son influence sur la Syrie», a-t-il dit en précisant que le gouvernement irakien «allait avoir des contacts avec le gouvernement syrien pour régler le problème». Damas a exigé la levée des sanctions arabes pour recevoir des observateurs de la Ligue arabe en Syrie. Interrogé s'il y avait une date limite fixée à la Syrie pour signer, M. al-Arabi a répondu : «La balle est dans le camp syrien. C'est à eux de décider. Ils peuvent venir et signer à tout moment, et dans les 24 heures peut-être, ou un peu plus, les observateurs seront là-bas (mais en attendant) le boycottage économique s'applique». «S'ils (les Syriens) veulent que les sanctions économiques soient levées, ils doivent signer», a-t-il ajouté. Le gouvernement syrien s'était dit prêt lundi dernier à signer le protocole sur la venue d'observateurs de la Ligue arabe. Damas a demandé des «modifications mineures» au protocole et des «éclaircissements», avait indiqué le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi. Mais dans une lettre envoyée à la Ligue arabe et publiée mardi par la presse, le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a demandé l'annulation pure et simple des sanctions prises le 27 novembre par l'organisation panarabe en échange de la signature du protocole. Le ministre irakien des AE, Hoshiar Zibari, a affirmé que ce qui se passe en Syrie est l'affaire du seul peuple syrien, c'est lui qui décide et personne ne peu lui dicter ce qu'il doit faire, soulignant que l'Irak a trop souffert par le passé à cause des ingérences étrangères dans ses affaires intérieures et il n'est pas disposé à faire la même chose.