Le projet de loi organique relative à l'Information adopté jeudi par la chambre haute du parlement définit les cadres juridiques de l'aide de l'Etat à la presse et garantit les droits socioprofessionnels des journalistes. Le projet de loi qui renferme 63 nouveaux articles, 51 articles amendés et 18 articles inchangés (repris de la loi de 1990) prévoit également l'ouverture de l'audiovisuel au capital privé algérien et la création de deux autorités de régulation indépendantes, une pour la presse écrite et l'autre pour l'audiovisuel. Le projet de loi institue également l'octroi d'agrément pour la création de nouveaux journaux qui ne relèvera plus de l'Administration ou du ministère de la Justice mais plutôt de l'Autorité de régulation de la presse écrite qui remplace le Conseil supérieur de l'Information. La moitié des membres de l'instance de régulation est composée de professionnels élus par la famille médiatique alors que l'autre moitié est désignée par le Chef de l'Etat et les deux chambres du parlement. Les amendements introduits par la commission de la culture, de la communication et du tourisme de l'Assemblée populaire nationale (APN) interdisent l'affectation de plus du tiers de la superficie des pages d'un journal à la publicité et plaident pour la promotion de la distribution des journaux dans les wilayas du sud. Le ministre de la communication, M. Nacer Mehal, avait affirmé que "toutes les peines de prison prévues par les articles 77 à 99 de la loi 07-09 ont été abrogées en application de la décision du président de la République" soulignant son engagement à faciliter l'exercice de la profession et à apporter tout le soutien moral aux journalistes. Il a rappelé, par ailleurs, que le gouvernement "a décidé de consacrer dans le cadre de la loi de finances 2012, un montant de 400 millions DA pour la formation de journalistes en vue de promouvoir les capacités professionnelles des journalistes".