A travers leurs différents rapports mondiaux et régionaux publiés durant l'année 2011, le FMI et la Banque mondiale ont réaffirmé le maintien de la stabilité macroéconomique de l'Algérie tout en réitérant la nécessité de la diversification de l'économie pour assurer une croissance durable et équilibrée. Lors de la réunion de son conseil d'administration consacrée à l'Algérie, «le FMI a salué la gestion macroéconomique prudente qui a permis la constitution d'importantes réserves extérieures et d'épargnes budgétaires versées dans le Fonds de régulation des recettes, avec le maintien d'un très faible niveau de la dette». Les rapports indiquent que «dans le sillage d'un contexte économique mondial qui menace d'une autre récession, le Fonds a révisé à la baisse, au cours de l'année, ses prévisions mondiales de croissance dont celle de l'Algérie pour laquelle il prévoit une croissance du PIB de 2,9% en 2011 (contre une prévision de 3,6% faite en avril dernier) et de 3,3% en 2012. Par ailleurs, indiquent ces rapports, «face à l'aggravation de la crise de la dette en Europe, le FMI envisage fortement de procéder à une autre révision en baisse de ses prévisions de croissance mondiales en janvier prochain». «Le Fonds a, d'ailleurs, prévenu récemment, que plusieurs facteurs pourraient donner lieu à un scénario de croissance moins positif pour les pays exportateurs de pétrole de la région MENA», ajoutant que «le risque le plus immédiat serait l'impact d'un net ralentissement de l'activité en Europe et aux Etats-Unis». En conséquence, la demande mondiale de pétrole pourrait subir une contraction marquée, pouvant elle-même entraîner une baisse durable des cours de pétrole. Concernant la balance des comptes courants de l'Algérie, même si elle reste largement positive, l'institution de Bretton Woods a également révisé à la baisse ses prévisions entre celles faites en avril et en septembre 2011. Selon ses projections de septembre, la balance des comptes courants du pays resterait positive avec 13,7% du PIB en 2011 (contre une prévision de 17,8% faite en avril) et 10,9 % en 2012 (contre 17,4%). Sur le plan social, le FMI a accordé un satisfecit pour la lutte contre le chômage dont le taux connaît des baisses consécutives passant de 10% en 2010 à 9,8% en 2011et à 9,5% en 2012, tout en relevant que le chômage des jeunes dépasse ce taux. En raison des dépenses publiques élevées engagées par le gouvernement, la Banque mondiale a prévenu, pour sa part, que «le solde budgétaire sera négatif en le situant à -5 % du PIB en 2011». Au sujet de l'inflation, le FMI la qualifie de modérée en la situant à 3,9% en 2011, grâce notamment à une politique monétaire prudente et à un soutien aux prix de certains produits alimentaires de base. Au sujet de la dette extérieure de l'Algérie, «elle n'a représenté que 2% du PIB en 2011 et devra reculer encore à 1,7% en 2012», affirme-t-on. A la lecture des rapports de ces deux entités et plus particulièrement celui du FMI, «l'Algérie est classée au titre du pays le moins endetté des 20 pays de la région MENA dont la moyenne de la dette est de 25,5% du PIB».