La plateforme des recommandations, dégagées par la Concertation nationale sur le développement locale, a été adoptée vendredi à Alger par les quelque 1.300 participants aux Assises nationales, troisième et dernière étape du processus. L'adoption de cette plateforme qui a été enrichie lors des assises nationales, ouvertes jeudi à Alger, a été adoptée par les représentants de la société civile, les élus locaux et les walis de l'ensemble du territoire national, lors d'une plénière présidée par le président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mohamed Seghir Babès. La plateforme, qui sera soumise au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et introduite dans le programme national des réformes, comprend sept principaux axes ayant trait aux différents aspects du développement local. Il s'agit de recommandations portant sur "les transformations structurelles et changements de paradigmes", "les réaménagements institutionnels", "les réformes relatives aux systèmes et modes de gouvernance" et "les reconfigurations des actions de développement en lien étroit avec l'implication des partenaires économiques et sociaux". La prise en charge de la demande sociale, les recommandations reliées aux attentes des populations de certaines régions et les réaménagements techniques et instrumentaux, figurent également dans cette plateforme, première du genre depuis l'indépendance de l'Algérie. Ce document, résultant des rencontres locales tenues entre le 5 septembre et le 1 novembre derniers, puis les assises régionales sur le développement local du 13 au 28 novembre dernier, comprend 48 recommandations. Il est attendu de ces recommandations de donner une nouvelle base au développement local en Algérie, à travers la réforme des processus d'administration, de gestion, de gouvernance et de participation, dans les délais de mise en œuvre modulés. Les recommandations du premier axe proposent les actions pour un "recentrage" du rôle de l'Etat et l'installation d'un nouveau régime de croissance, ainsi que les voies et moyens de parvenir à revitaliser les territoires "dormants ou inexploités". Les deuxième et troisième ordres regroupent, quant à eux, les recommandations relatives au renforcement de la démocratie et du processus démocratique, ainsi que la clarification des relations entre les élus et l'administration locale et la société civile. Il est question également dans ces deux catégories d'ouvrir le champ aux initiatives du mouvement associatif et la nécessaire révision de la gouvernance tant au niveau local que national. Par ailleurs, les recommandations des groupes quatre, cinq et six portent sur des réformes visant, à titre d'exemple, la mise en place des institutions de développement et d'espaces intermédiaires spécialisés consacrés à l'encadrement des collectivités locales, ainsi qu'une amélioration de l'enseignement à différents paliers du système de santé dans le pays. Le septième et dernier axe, qui traite des questions économiques, comprend quatre principales recommandations : une réforme du code des marchés et de la fiscalité locale, l'émergence d'institutions locales de financement, l'amélioration des disponibilités foncières pour l'investissement et l'élargissement du principe de la contractualisation territoriale.