C'est devant un parterre composé de 34 personnes dans la salle de cinéma Doui, d'une capacité de 600 places et située au chef-lieu de la commune de Aïn Defla que les fondateurs du Mouvement des Nationalistes Libres (MNL) non encore agréé, que M. Abdelaziz Ghermoul, président de ce mouvement, a plaidé pour un changement pacifique non pas des hommes, mais du système en général. «Je ne suis pas venu faire un discours politique, car vous en avez assez entendu», dit l'orateur en brossant un tableau noir du système d'éducation, de santé et de la classe politique qu'il juge à la solde du pouvoir, traitant les élus de la chambre basse d'incompétents, puisque celle-ci est composée de 70% d'analphabètes. «Notre mouvement, composé de personnes n'ayant jamais milité dans des partis politiques auparavant, donne une importance à la matière grise capable de gérer les affaires du pays et c'est au peuple, seul souverain, de choisir ses représentants», explique M.Ghermoul en signalant que son mouvement représente la troisième force du pays du fait qu'il existe à travers 42 wilayas. M. Ahmed Bensaid, un autre membre fondateur, prend la parole pour dire : «Si les Algériens n'ont pas suivi le printemps arabe, c'est parce qu'ils ont versé beaucoup de sang durant la Révolution algérienne et la décennie noire, et c'est pour cela que tout le peuple demande un changement pacifique». Enfin, le MNL estime qu'il obtiendra son agrément suivant les précédentes ou les nouvelles lois sur les associations à caractère politique du fait que son dossier est complet. Quant à l'agrément des cinq partis comme rapporté dans la presse, le président du MNL affirme qu'aucun parti n'a reçu d'agrément du ministère de l'Intérieur.