Le Maroc a fait son entrée dans l´année 2012 sans que le président élu, Abdallah Benkirane, ne parvienne encore à former son équipe gouvernementale. Ce retard est dû aux désaccords apparus à ce propos entre les différents partis de la majorité parlementaire conduite par le Parti de la Justice et du Développement (PJD). L´annonce de la composition du futur gouvernement marocain serait «imminente», selon les médias locaux. M. Benkirane aurait, en effet, déjà transmis la liste des futurs ministres au cabinet royal, après avoir tenu compte des «modifications» exigées par le roi Mohamed VI. Ces modifications portent sur les pouvoirs du souverain dans les secteurs-clés de la vie politique interne et internationale. La semaine dernière, le cabinet royal avait officiellement signifié le refus du roi Mohamed VI de céder au nouveau gouvernement islamiste une partie des principaux portefeuilles ministériels-clés, comme la justice. Le souverain alaouite qui a fait voter, le 1er juillet dernier, une nouvelle Constitution, s'est arrangé pour conserver entre ses mains le contrôle des postes de souveraineté nationale pour faire contre-poids à tout gouvernement islamiste. Un Marocain nommé délégué du gouvernement espagnol à Melilla Par ailleurs, pour la première fois dans l´histoire de la démocratie espagnole, un Marocain a été nommé délégué du gouvernement espagnol pour la ville autonome de Melilla. Il s´agit de Abdelmalik El Berkani, qui n´a acquis la nationalité espagnole que dans les années 90. M.El Berkani, de formation spécialiste en médecine, devra affronter deux problèmes essentiels qui perturbent les relations hispano-marocaines : l´immigration clandestine et le chaos qui règne à la frontière avec le Maroc.