Après une grève cyclique de trois jours, le syndicat des hospitalo-universitaires a déclaré, hier, qu'une réunion de son conseil national se tiendra jeudi prochain pour le suivi de cette question et afin de prendre une décision finale. A l'ordre du jour de cette rencontre, le bilan de la grève et les perspectives à donner pour le mouvement de protestation. Les représentants du syndicat ont été conviés à une réunion au ministère de la Santé, mais aucun accord n'a été conclu, selon les hospitalo-universitaires. En effet, une réunion de quatre heures a été tenue lundi au siège du ministère de la Santé entre le chef de cabinet et les membres du syndicat pour débloquer la situation. «C'était une réunion pour nous demander de surseoir à notre grève et non pour nous proposer des solutions», a déploré le Pr Nacer Djedjelli, président du syndicat. Au sujet des revendications des grévistes, la tutelle «persiste à dire qu'elle n'accordera pas d'effet rétroactif sur le régime indemnitaire», a-t-il indiqué. Pour rappel, les hospitalo-universitaires exigent un régime indemnitaire pour la corporation et une commission d'enquête sur la hausse de la facture des médicaments importés. Le même responsable a précisé que le syndicat avait mené des négociations durant trois ans avec la tutelle, mais cette dernière n'a pas «donné suite». Sur ce, le syndicat national des hospitalo-universitaires est entré dimanche 8 janvier en grève nationale de trois jours. Au niveau de l'hôpital Mustapha Pacha, les consultations et interventions chirurgicales «non urgentes» ont été reportées. Une dizaine d'interventions ont été annulées, notamment dans les services de chirurgie générale. «Les consultations sont également reportées sauf pour les patients venus des autres wilayas du pays et les cas urgents», selon les grévistes. De son côté, le syndicat exige l'installation d'une commission indépendante pour enquêter sur la hausse de la facture d'importation de médicaments car, a souligné le Pr Djedjelli, «il est inconcevable de relever des pénuries de médicaments au moment où la facture d'importation atteint 2,5 milliards dollars en 2011». Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, avait affirmé auparavant que la surfacturation des médicaments avait atteint 98 millions dollars en 2011. Selon les prévisions d'importation pour 2012, le montant de la surfacturation des médicaments atteindra 150 millions de dollars.