La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a affirmé jeudi que les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie sont excellentes, tout en saluant les «réformes significatives» engagées par l'Algérie pour conforter l'édifice démocratique. La chef de la diplomatie américaine a fait cette déclaration lors d'un point de presse animé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à l'issue des entretiens que les deux parties ont eus au siège du département d'Etat à Washington. «C'est un plaisir d'accueillir le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washington, et de telles consultations continues entre les deux pays est un grand hommage à l'excellente relation bilatérale» entre les Etats-Unis et l'Algérie, a-t-elle affirmé. Dans ce sens, elle a précisé que les deux pays travaillent «en étroite collaboration» sur les questions de sécurité et en particulier contre le terrorisme depuis plus d'une décennie. Elle a ainsi rappelé le rôle de l'Algérie comme membre fondateur du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF) lancé en septembre dernier à New York, et a salué la mise en place du groupe de contact algéro-américain de lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes pour, selon elle, «faciliter davantage la coopération dans le Sahel». Sur le plan maghrébin, Mme Clinton a indiqué que les Etats-Unis «remercient l'Algérie pour l'appui qu'elle a donné à la Tunisie et la Libye». A une question sur les réformes politiques engagées par l'Algérie, Mme Clinton a répondu que «l'Algérie a entrepris des réformes très importantes», ajoutant que les Etats-Unis «félicitent le gouvernement (algérien) des récents efforts engagés par l'Algérie dans cette direction». Selon elle, les Etats-Unis «veulent voir l'Algérie dotée d'une base démocratique solide qui reflète les aspirations du peuple algérien». Pour Mme Clinton, toutes ces réformes sont «tout à fait conformes avec l'objectif d'une plus grande démocratisation à laquelle le gouvernement algérien s'est engagé». Hillary Clinton effectuera une visite en Algérie en février Pour sa part, M. Medelci s'est félicité, lors d'un point de presse, de «la qualité des discussions» avec son homologue américaine pour traiter les questions délicates et difficiles qui touchent la région du Moyen-Orient. En outre, a-t-il assuré, l'Algérie ne ménagera aucun effort pour aider à améliorer la situation dans le Maghreb et les pays du Sahel, ajoutant que «le soutien de nos partenaires, notamment les Etats-Unis», est nécessaire. Evoquant la Syrie, il a souligné que les Etats-Unis et l'Algérie dénoncent la violence, tout en soutenant que la mission des observateurs de la Ligue arabe a besoin de tout le soutien de ses partenaires internationaux. Le chef de la diplomatie algérienne a souhaité que les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie suivent leur cours «dans une compréhension encore plus grande et par des consultations plus fréquentes». Evoquant le passage de la présidence du G77 à l'Algérie, dont la cérémonie s'était déroulée mercredi au siège de l'ONU à New York, M. Medelci a souligné qu'il voulait que sa première visite, après cette passation de présidence, soit effectuée aux Etats-Unis car l'un des messages du G77 est de pouvoir consolider les passerelles entre ce dernier et les autres partenaires et groupements régionaux et mondiaux. Par ailleurs, il a annoncé que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, effectuera une visite en Algérie en février prochain. «L'intention d'effectuer une visite en Algérie a été exprimée depuis quelques mois par Mme Clinton, répondant à une invitation adressée par l'Algérie, et nous nous réjouissons de la recevoir», a précisé M. Medelci. Questionné à propos de la question du Sahara occidental, le ministre a indiqué que ce dossier avait été évoqué avec Mme Clinton à deux niveaux. Le premier, a-t-il précisé, est celui «des relations avec le pays frère le Maroc, et dans lequel j'ai informé Mme Clinton des avancées enregistrées depuis plusieurs mois dans les relations entre l'Algérie et le Maroc». A ce propos, il a cité les visites ministérielles et les accords passés entre des ministres des deux pays comme ceux de l'Energie, l'Agriculture, les Ressources en eau, l'Education et la Jeunesse et les Sports. La mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie est «compliquée et dangereuse», selon Medelci.