L'avocat de Hosni Moubarak a plaidé, hier, l'absence de preuves démontrant que l'ancien président égyptien, contre qui la peine capitale a été requise par le parquet, ait ordonné de tirer sur la foule lors de la révolte contre son régime il y a près d'un an. «C'est un homme respectable, qui n'est ni impulsif ni agressif», a déclaré à la barre Me Farid El-Dib, à qui la cour chargée de juger l'ancien chef d'Etat a accordé cinq jours pour présenter les arguments de la défense. «Il n'y a aucune preuve qu'il ait donné l'ordre d'ouvrir le feu sur les manifestants», le principal chef d'inculpation retenu contre lui, et pour lequel les procureurs ont réclamé la peine capitale, a-t-il ajouté. L'avocat s'est notamment référé à des témoignages du chef du Conseil militaire aujourd'hui au pouvoir, le maréchal Hussein Tantaoui, et du chef des renseignements de l'époque, Omar Souleimane, affirmant ne pas avoir connaissance de tels ordres. Les procureurs ont demandé, le 5 janvier, la peine capitale pour l'ancien président, le tenant pour responsable de la mort de manifestants tués durant la révolte contre son régime en janvier/février 2011. Quelque 850 personnes ont été tuées durant le soulèvement de janvier et février 2011, selon les chiffres officiels.