Plus de trois cents élèves de classes terminales d'Alger ont observé, jeudi, un sit-in, devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau pour exprimer leur inquiétude quant aux promesses non tenues par la tutelle concernant la délimitation des cours sur lesquels porteront les question au baccalauréat. Les assurances du ministre, qui a promis que les sujets du baccalauréat ne porteront que sur les cours dispensés, ne semblent pas avoir eu d'effet sur les candidats. Ils revendiquent que cette délimitation des cours soit prise dès maintenant, avant le mois de mai. «Nous avons un programme très chargé et jamais nous ne pourrons le terminer et encore moins l'assimiler», explique Moufida, une candidate au bac, élève du lycée Abane-Ramdane de Belfort (El Harrach). «Il faut que les responsables nous disent, dès à présent, les leçons sur lesquelles porteront les sujets, autrement, ça ne servira à rien», ajoute la même élève. Les terminales menacent de boycotter les cours si leur revendication n'est pas satisfaite. Le ministère, qui a accepté de recevoir une délégation, aurait promis d'étudier cette requête et de trancher avant mardi prochain. Les élèves sont priés de reprendre les cours en attendant. Le mouvement de contestation a été entamé lundi dernier par des élèves de terminale à travers le pays. Des mouvements de contestation ont été signalés à Oran, Constantine, Tizi Ouzou et d'autres villes. A Alger, des centaines de lycéens ont observé un sit-in devant la direction de l'Education nationale de Belfort, à El Harrach. Ils ont, le lendemain, organisé une marche suivie d'un sit-in devant l'annexe de la tutelle. Ils ont eu gain de cause et le ministère a promis que les mêmes modalités que les précédentes sessions seront appliquées. A rappeler que ces modalités ont été mises en place après la contestation soulevée par les terminales des années précédentes. Contacté par nos soins, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement supérieur et technique (Snapest), Meriane Meziane, affirme qu'on assistera à la même agitation si le ministère ne prend pas en charge définitivement ce dossier. «Il faut faire une évaluation de la réforme de l'Education nationale entamée depuis quelques années», a-t-il estimé, en ajoutant que du fait que le ministère a cédé à la menace, les terminales reviendront toujours à la charge. «Il faut que des pédagogues se penchent sur la question et évaluent le programme des classes terminales et procèdent à des allègements s'ils sont indispensables», a-t-il conclu.