Malgré les assurances et les promesses qui leur ont été faites par le ministère de l'Education nationale, les élèves de classes terminales d'Alger maintiennent le mouvement de protestation entamé depuis lundi dernier. Des élèves ont refusé de reprendre les cours et continuent de tenir des rassemblements devant le siège de la tutelle situé au Ruisseau. Hier, ils étaient une centaine à se regrouper devant le ministère de l'Education nationale pour exiger l'allègement des programmes. Venus de Aïn Naâdja, du Caroubier, d'El Harrach et de Rouiba, les élèves de terminale réclament toujours l'allègement des programmes scolaires. Ils revendiquent la détermination du seuil des cours sur lesquels porteront les sujets des épreuves du baccalauréat avant le 10 mai. «On demande le seuil avant le 10 mai», lit-on sur leurs banderoles. En effet, après leur rassemblement lundi devant la direction de l'éducation d'Alger-Est, située à Belfort, ils ont tenté de rejoindre le siège du ministère de l'Education, faisant réagir les responsables du ministère. Dans un communiqué, le département de Benbouzid a tenu à rassurer quant aux conditions de déroulement des cours. Pour les lycéens, ce communiqué «n'a rien apporté de plus». Il s'agit, ajoutent-ils, «d'une photocopie du texte publié l'an passé, d'autant plus que le communiqué est daté de 2011 avec un nouveau cachet de cette année. Ce qui confirme que le ministère ne prend pas en considération nos doléances». Selon le communiqué de l'Education, l'arrêt des cours est prévu le 10 mai. Quant au seuil des cours, il sera connu en avril prochain. Cette mesure ne semble pas satisfaire les contestataires, car ils maintiennent le mouvement de grève si leur revendication n'est pas acceptée. «Nous continuerons notre mouvement de grève jusqu'à ce que nous ayons le seuil des cours maintenant. Nous ne voulons pas attendre jusqu'au mois d'avril afin d'éviter le scénario de l'année passée. C'est ce qui s'est passé l'an dernier avec la même promesse, mais il n'y a pas eu d'engagement du ministère sur les cours concernant les épreuves du bac», nous a confié un lycéen de Rouiba. Par ailleurs, nous avons appris que les élèves de terminale du lycée Hamia de Kouba ont été empêchés, hier, par les forces de l'ordre, de rejoindre leurs camarades qui se trouvaient devant le ministère. La police les a forcés à retourner dans leur lycée, a-t-on indiqué. Lors de notre tournée, nous avons constaté également que des lycéens n'ont pas rejoint leurs établissements, notamment à Aïn Naâdja, Ben Aknoun et bien d'autres localités. Ils campent devant l'entrée des lycées, encadrés par des policiers.