Les souscripteurs aux logements de l''Agence de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) ont tenu hier un rassemblement devant le siège de la direction générale de cette agence sise à Saïd-Hamdine pour revendiquer des logements qu'ils attendent depuis des années. Ils étaient environ une centaine à se donner rendez-vous devant le siège de l'Aadl pour dénoncer la mauvaise gestion de leurs dossiers par cette agence et exiger de bénéficier de leurs toits. Ayant postulé à un logement Aadl dans le programme 2002, ces citoyens ont déjà payé leurs logements dans l'attente de les recevoir après 18 mois. Une promesse qui n'a jamais été tenue par l'agence qui parle de retard dans leur réalisation. Les opérations d'attribution ont concerné une première tranche qui a touché 63 logements, la seconde 82 logements et la troisième devait concerner 150 autres logements. «L'Aadl nous avait promis qu'il y aura une autre liste de 150 logements», nous a indiqué un citoyen. Selon ces contestataires, cette nouvelle a été démentie par la chargée de communication de l'agence. «Elle nous a dit qu'il n'y aura plus de logements». Une affirmation qui a soulevé la colère des souscripteurs. Après avoir tenu des sit-in lundi jeudi et vendredi derniers, aucune réaction n'est venue de la direction générale de l'agence. Des voix se sont élevées pour dénoncer la «hogra», comme nous a révélé une femme : «On nous a trahis, car on a payé ces logements avec notre argent et c'est notre droit de les revendiquer», nous a-t-elle dit. En dépit du fait qu'hier était jour de réception, le DG a refusé de recevoir des délégués de ce mouvement afin d'ouvrir le dialogue et aboutir à une solution. Un citoyen a été même blessé lors de la fermeture du portail pour l'empêcher d'entrer. Il faut signaler que le DG a demandé à ces contestataires de lui remettre leur «attestation de décision d'affiliation d'un logement en cours de réalisation», ce qui a énervé les citoyens, car ils ont refusé cette démarche. «Il nous a envoyé quelqu'un pour ramasser ces affiliations, mais c'est grave. On ne traite pas les dossiers des gens dans la rue», a indiqué un citoyen. «Face à ce genre de situation, il faudra qu'il y ait des négociations et des garanties ; nous ne pouvons pas donner comme ça ce document», a insisté Mokhtar, un contestataire. A noter que lors de ce rassemblement, deux personnes ont tenté de se suicider par immolation. Face à cette situation qui ne semble pas attirer l'intérêt des autorités concernées, les citoyens menacent de recourir à la violence si leur revendication n'est pas satisfaite. Ils ont l'intention de durcir le ton avec un sit-in permanent devant le siège en compagnie des membres de leurs familles, nous a indiqué le même contestataire.