Le ministère de l'Intérieur vient d'autoriser dix partis politiques à tenir leur congrès constitutif, première étape dans le processus d'octroi de l'agrément à ces formations. Les partis politiques concernés ont reçu, hier, l'autorisation notifiée par le ministère de l'Intérieur pour entamer les démarches auprès des services de la wilaya d'Alger pour organiser leur congrès constitutif, après avoir eu l'autorisation verbale. D'ores et déjà, plusieurs partis ont fixé la date de la tenue de leur congrès. Cependant, l'annonce du ministère de l'Intérieur n'a pas été accueillie de la même manière. Des réactions mitigées ont été enregistrées, au lendemain de cette annonce, par certaines personnalités politiques. Si la nouvelle a été accueillie favorablement par de nombreux chefs de futurs partis, d'autres ont été déçus et contrariés, à l'instar du Front démocratique, parti présidé par l'ex-chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali, non concerné par l'autorisation de tenir son congrès. Le chef du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, contacté par le Temps d'Algérie, se dit, quant à lui, «content et prêt à entamer les démarches pour déposer le dossier de demande d'agrément». La date du congrès constitutif de son parti est fixée pour le 11 février, a-t-on appris. «Nous sommes très contents. C'est ce que nous espérions le plus au monde», a déclaré cet ancien président d'El Islah; En ajoutant : «Nous sommes optimistes et nous pensons pouvoir acquérir l'agrément, puisque nous répondons à toutes les conditions fixées par la loi.» Le chef du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a également exprimé sa satisfaction et son enthousiasme à entamer le processus d'agrément. Les travaux de son congrès constitutif seront enclenchés demain (vendredi), au centre familial de Zéralda, à Alger. Selon Mohamed Saïd, cette autorisation était prévisible et son parti attendait avec impatience cette annonce, qui «fait partie de l'application des lois issues des réformes du président de la République. C'était prévisible et on ne s'attendait pas à autre chose». Il affirme que 42 wilayas seront représentées au congrès, ainsi que 600 délégués. L'ancien chef d'El Islah attendait, aussi, avec impatience cette autorisation, qui va lui permettre de fonder son nouveau parti politique. Il a déclaré que son parti n'a pas encore tranché sur la date de la tenue du congrès, mais qu'il est en pleine préparation. Il devrait avoir lieu entre le 4 et le 11 février prochain. Les tentatives de joindre Abdelmadjid Menasra, porte-parole du Front pour le changement national, non concerné par la nouvelle annonce, se sont avérées vaines.