pour les nouveaux partis, le congrès constitutif sera le dernier virage avant le sésame de l'administration. Après 12 ans de fermeture, le pouvoir lâche du lest et cède face à la pression. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé, hier, avoir autorisé dix partis politiques en attente d'agrément à tenir leurs congrès constitutifs. Il s'agit du Mouvement des citoyens libres (MCL), l'Union pour la démocratie et la république (UDR), Parti de la liberté et la justice (PLJ), le Front de la justice et du développement (FJD - El Adala), Jil Jadid (JJ), Front national pour la justice sociale (FNJS), Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Front El Moustakbal (FM), Parti des Jeunes (PJ) et Parti El Karama (PK). La première remarque qui se dégage de cette liste est l'absence du parti de l'ancien chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, le Front démocratique (FD). Ce dernier, qui n'a pas, selon toute vraisemblance, introduit une demande d'autorisation de tenue d'un congrès, estime, ce faisant, que son parti est agréé par l'ancienne loi et que sa formation n'est pas concernée par la nouvelle loi. La décision du département de l'intérieur intervient au lendemain de l'annonce, par Abdallah Djaballah, de la tenue du congrès constitutif de sa formation samedi prochain à Alger. Lors de la conférence de presse qu'il a animée avant-hier, M.Djaballah a émis le souhait que le récépissé de l'autorisation de la tenue de la rencontre soit délivré au plus tard hier. Elle intervient également quelques jours après la publication au Journal officiel de la nouvelle loi sur les partis politiques et également après les réclamations de plusieurs parti estimant que le temps qui leur est imparti ne leur suffit pas pour préparer les élections législatives de mai prochain. Il est donc attendu que ces partis concernés annoncent durant les prochains heures la date de la tenue de leurs congrès constitutifs respectifs avant de prétendre à l'agrément final qui leur permettra d'occuper le terrain politique. Pour sa part, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) tiendra son congrès constitutif ce week-end à la Mutualité de Zéralda, et ce plus de trois ans après l'annonce de la constitution de son parti. C'est ce qu'a annoncé, hier, cette formation dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Selon ce communiqué, les travaux du congrès commenceront demain dans une séance à huis-clos qui sera suivie après- demain de l'inauguration officielle du congrès en présence de plusieurs personnalités nationales, de dirigeants de partis politiques et de la société civile. Le congrès constitutif sera le dernier virage pour les nouveaux partis avant d'avoir le sésame de l'administration, si elle juge qu'il ne manque aucune pièce au dossier de constitution. Un agrément que certains partis attendent depuis plusieurs années sans que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales n'ait donné aucune suite à la demande. Un cas mérite d'être cité. Candidat à la présidentielle de 2009, Mohamed Saïd a profité de la campagne électorale, non pour prétendre à la magistrature suprême, sachant que les jeux étaient faits d'avance, mais pour faire une campagne de promotion de son nouveau parti. Or, le département de l'intérieur n'avait pas jugé utile d'appliquer l'ancienne loi. Après donc la tenue de leur congrès constitutif, ces nouveaux partis peuvent s'atteler à la préparation des élections législatives prévues durant la première quinzaine du mois de mai 2012. Plusieurs d'entre eux ont exprimé le souhait de voir ces échéances reportées pour leur permettre de se donner le temps de se préparer.