Le coordinateur national du Parti de la jeunesse (PJ), le Dr Hamana Boucharma, a appelé hier au report des élections législatives, au moins jusqu'à la saison estivale, afin d'avoir le temps de se préparer pour ce rendez-vous crucial. Dans un point de presse animé dans le cadre de la préparation du congrès constitutif du parti au centre culturel Azzedine Medjoubi, le Dr Boucharma a tenu, en premier lieu, à dénoncer le comportement «inexpliqué» de certains responsables administratifs locaux, qui ont refusé d'accorder aux adhérents de son parti les autorisations pour l'organisation de leurs assemblées générales. Il s'agit entre autres du wali de la wilaya de Tamanrasset et le directeur de la jeunesse et des sports à Guelma. Annonçant la tenue de leur congrès constitutif pour les 24 et 25 février, le coordinateur du parti a appelé le président de la République à se démarquer des adhérents du parti du Front de libération nationale (FLN) qui «ont abandonné les principes révolutionnaires et trahi la révolution des jeunes», «en plus, ils ont terni l'image des réformes politiques initiées par le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika», a-t-il tonné, avant d'ajouter : «Je suis fier du FLN, mais j'ai honte de ses militants, ainsi que ceux du Rassemblement national démocratique (RND), dont les objectifs sont limités et dictés par la «logique du pouvoir». Selon lui, ces militants se sont rebellés contre toutes les lois. Ils ont profité, a-t-il souligné, de l'Alliance présidentielle en tant que «registre commercial», pour exposer leur force et concrétiser leurs ambitions démesurées. Pour toutes ses «irrégularités» enregistrées, le coordinateur du PJ appelle le président de la République «à remettre de l'ordre sur la scène politique», en redonnant le pouvoir au peuple algérien. Le conférencier a également opté pour un total contrôle des élections par la justice, pour contrecarrer les fraudes. Ce processus «de contrôle» doit démarrer, selon lui, à partir des administrations locales, en utilisant l'«argent détourné» par ses gestionnaires. M. Boucharma est allé plus loin, en exhortant les militants du FLN à démissionner des institutions étatiques, ou à partir en retraite. Il a dit à ce sujet : «Il est temps de libérer des départements publics de la mentalité de «tbeznis» «et les dinosaures» qui ont accaparé l'administration depuis l'indépendance et ne veulent plus quitter le gouvernement. Dans un autre volet, le coordinateur du parti a estimé qu'il était «inconcevable» que 50 ans après l'indépendance, de continuer à faire appel aux compétences françaises pour «la gestion de nos ressources en eau et des Emiratis, pour la gestion de nos ports». Le Parti de la jeunesse insiste dans son programme sur la nécessité de la révision du système social et les objectifs du système éducatif en Algérie.