Ce qui n'était qu'une simple lecture de la presse algérienne, qui a mis en exergue dans ses comptes rendus du congrès constitutif du Front de la justice et du développement (FJD), l'intérêt de cette nouvelle formation à accueillir dans ses rangs les militants de l'ex-FIS, nous a été confirmé hier par son président Abdellah Djaballah. Dans une déclaration, au Temps d'Algérie, M. Djabellah a indiqué que «tout citoyen algérien ouvrant le droit à exercer la politique et qui se reconnaît dans l'idéologie du FJD est le bienvenu». C'est en ces termes, en effet, que notre interlocuteur répondra à la question de savoir s'il est vrai que son nouveau parti, actuellement en structuration, est tenté de séduire les militants du parti dissous pour les enregistrer comme adhérents dans sa nouvelle formation. Abdellah Djabellah, ne dévoile pas explicitement son ambition d'insérer au sein du FJD les anciens adeptes du parti dissous qui, faut-il le rappeler, a été en grande partie responsable des malheurs qu'a endurés la nation et les Algériens qui ont subi les affres du terrorisme durant la décennie 90. La preuve irréfutable de l'intérêt que porte Djabellah aux militants de l'ex-FIS reste la présence d'El-Hachemi Sahnouni, un des membres fondateurs et fervent militant du parti dissous lors de la tenue du congrès constitutif du FJD. L'on apprendra par ailleurs que le FJD procédera en fin de semaine (vendredi ou samedi prochain) à la désignation des membres de son madjliss echoura (conseil consultatif) qui, selon les déclarations de Djabellah, sera composé de 150 à 200 membres. «C'est aux membres du madjliss echoura que reviendra la charge de désigner la composante du bureau national du parti», a précisé M. Djabellah.