Georges Acampora, dit «Georgio», militant de la cause nationale algérienne et ex-condamné à mort sous l'occupation coloniale française, s'est éteint samedi soir à Alger à l'âge de 86 ans des suites d'une longue maladie, a appris avant-hier l'APS auprès de son entourage. Né en février 1926 à Bab El-Oued, militant de la cause ouvrière et élément phare du Parti communiste algérien (PCA), Georges Acampora avait mené toutes les grèves syndicales dans la célèbre fabrique de cigarettes Bastos de ce quartier algérois, avant d'adhérer à la lutte armée contre l'occupant français à la suite de l'accord entre le Front de libération nationale (FLN) et le PCA. En 1956, il est condamné à mort pour l'attentat contre le commissariat de police de la Redoute (El Mouradia à Alger). Après l'indépendance, Georges Acampora, qui avait opté pour la seule nationalité algérienne, refusant ainsi la binationalité (algérienne et française) à laquelle il avait droit, occupa de hautes fonctions au sein de la Protection civile de l'Algérie indépendante. Il termine sa carrière de soldat du feu avec le grade de lieutenant-colonel avant de prendre sa retraite à la fin des années 1980 dans son quartier natal où il était particulièrement apprécié et respecté des habitants. Le défunt a été inhumé hier à 14 heures au cimetière chrétien de Bologhine (Alger) où reposent déjà des membres de sa famille.