L'USM El Harrach a été piégée, samedi dans son antre de Mohammadia, par le CS Constantine (1-0), dans un match houleux et très disputé. L'entame de la partie a été catastrophique pour les Harrachis, cueillis à froid par les Constantinois qui ont ouvert d'entrée le score (2') après une belle combinaison entre Hadjadj et Ziti. Ce dernier a brûlé la politesse au jeune latéral gauche harrachi, Kahouadji, avant de battre allégrement Limane qui a remplacé l'international Doukha, suspendu pour contestation de décision d'arbitre. La formation du vieux Rocher a failli doubler la mise à trois reprises par Bezzaz, Bouguerra et Ziti, intenable sur le flanc droit. La chance a été du côté du portier harrachi, sauvé par la barre transversale de sa cage, sur ce bolide du pied gauche de Bezzaz, à l'approche de la surface de réparation. Les poulains de Charef sont rentrés dans le match à partir de la 20' et ils ont loupé trois occasions nettes de scorer par l'intermédiaire de leur jeune avant-centre Bounedjah, préféré samedi à Benyettou. A trois minutes de la fin de la première période, l'entraîneur harrachi, Boualem Charef, a demandé à ses joueurs de quitter le terrain, en signe de contestation contre l'arbitre de la partie, M. Ghorbal, qui n'a pas désigné le point de penalty après le fauchage de Aïssaoui dans la surface de vérité par un défenseur adverse. Les Harrachis se sont élevés auparavant contre une position de hors jeu imaginaire signalée par le juge assistant alors que Touahri était seul face au keeper constantinois. Charef arrête la partie pendant 3 minutes La partie a été interrompue pendant trois minutes durant lesquelles les esprits se sont échauffés, notamment dans les gradins où les supporters d'Essefra, survoltés, ont traité les arbitres de tous les noms d'oiseaux, tout en arrosant le terrain de toutes sortes de projectiles. La colère des Harrachis s'est accentuée à la fin de la première période où l'arbitre et ses deux assistants ont, à nouveau, été pris à partie pour ne pas avoir comptabilisé le temps perdu lors de l'arrêt de la rencontre. Après la pause, les locaux ont acculé les visiteurs dans leurs derniers retranchements et ont raté cinq buts tout faits par Bounedjah et Benyettou. Les poulains de Belhout se sont procurés une nette occasion pour tuer le match à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire. C'est la barre transversale qui a sauvé une seconde fois Limane sur une reprise de Bahloul qui a raté le cadre lorsque le ballon est revenu dans ses pieds. La seconde période s'est achevée en queue de poisson comme la première. Les Harrachis ont été furieux contre l'arbitre qui a fermé les yeux sur deux fautes de main en pleine surface de réparation. «C'est impossible de gagner avec des arbitres pareils», fulmine le président de la section football de l'USMH, Fayçal Bensemra. L'arbitrage n'a certes pas été à la hauteur, mais les protégés de Charef ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes, avec ces ratages monumentaux de leur ligne offensive. Il est à noter que cette défaite contre le CSC est la quatrième de la saison à domicile pour la formation harrachie, mal à l'aise dans son stade fétiche de Mohammadia.