Plus d'une dizaine de récépissés ont été remis par le ministère de l'Intérieur aux dirigeants de nouveaux partis ayant déposé leur dossier constitutif. L'on peut citer, entre autres formations en cours d'accréditation, le Mouvement populaire algérien (MPA), le Front du changement (FC), le Front national pour les libertés (FNL), le parti El Adala, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), le Front national pour la justice sociale (FNJS), le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS). La délivrance des récépissés est l'ultime étape précédant celle de l'octroi d'agréments au profit des nouveaux venus sur la scène politique. En attendant, la totalité de ces partis ont déjà confirmé leur participation au scrutin du 10 mai prochain. Ils s'y préparent d'ailleurs activement et certains de leurs dirigeants, à l'instar d'Amar Benyounès, le SG du MPA, de Abdellah Djaballah, président du FDJ, El Adala ou encore Abdelmadjid Menasra, président du FC pensent qu'ils sortiront victorieux des prochaines joutes électorales. D'autre part, nombreux sont les dirigeants de ces nouveaux partis qui accusent le ministère de l'Intérieur au sujet du retard pris dans l'octroi de l'agrément. Leur argumentaire en ce sens ne manque nullement de logique car, vu leur intérêt affiché pour les législatives, ces partis regrettent le fait qu'ils ne disposent pas des mêmes atouts en matière de concurrence avec les autres formations sur l'échiquier national et qui sont également en lice. Dans une conférence de presse, animée en fin de semaine, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), a clairement revendiqué l'implication de la totalité des nouveaux partis dans les différentes étapes liées à la préparation du prochain scrutin. Il est question, entre autres, de la Commission nationale de surveillance de ces élections, installée officiellement mercredi par le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia, et qui ne comprend jusque-là que des représentants de partis agréés. D'autre part, la semaine écoulée a été marquée par l'achèvement de l'opération de révision du fichier électoral. Menasra, comme les autres chefs de parti en attente d'agrément, réclame une accélération de la procédure d'octroi de ce fameux sésame par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ould Kablia remet les pendules à l'heure Les résultats de cette opération ont été contestés aussi bien par Abdellah Djabellah que Abdelmadjid Menasra, tous deux à la tête de nouveaux partis d'obédience islamiste en cours d'accréditation. L'un comme l'autre ont estimé que le fichier électoral a été «gonflé» de quelque 5 millions de votants supplémentaires, «lesquels n'existent nulle part», pour paraphraser Menasra. Ce à quoi le ministre de l'Intérieur a apporté un démenti formel, affirmant que le nombre d'électeurs n'est pas du tout exagéré comparativement au nombre de la population qui est de 35 millions. En marge de l'installation de la Commission nationale de surveillance des élections, Daho Ould Kablia a fait savoir qu'un nombre avoisinant les 5 millions d'Algériens n'est pas inscrit sur les listes électorales. «Ceux ayant plus de 18 ans sont environ 26 millions. Or, la révision exceptionnelle des listes électorales est bouclée et le nombre des inscrits se situe à 21 millions», a-t-il déclaré. Le ministre de l'Intérieur s'est engagé en outre à lancer une enquête des financements douteux de certains partis islamistes. Sa réaction en ce sens fait suite aux déclarations du PT et du RND, insinuant que certaines formations islamistes sont financées à partir de l'étranger. Affaire à suivre.