La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exigé, hier, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Homs en Syrie afin de mettre fin aux violences et permettre à l'ONU de venir en aide aux populations. «Il doit y avoir un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour mettre fin aux combats et bombardements», a déclaré Mme Pillay, s'exprimant dans un débat urgent sur la Syrie devant les 47 Etats membres du Conseil. «Bien qu'il reste difficile de déterminer avec précision le nombre de victimes, en date du 15 février 2012, le gouvernement nous a fourni ses propres chiffres de 2493 civils et 1345 soldats et responsables policiers tués entre le 15 mars 2011 et le 18 janvier 2012», a-t-elle ajouté. La responsable de l'ONU pour les droits de l'homme a, toutefois, précisé que, selon les informations dont elle dispose, le nombre effectif de victimes pourrait largement dépasser ces chiffres. Le 13 février, Mme Pillay avait déjà dénoncé la situation en Syrie devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Mardi, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU débat de la crise humanitaire en Syrie à travers un projet de résolution, proposée par la Turquie, le Qatar, le Koweït et l'Arabie Saoudite, appelant le régime de Bachar Al-Assad à autoriser un accès sans entrave à l'ONU et les agences humanitaires pour aider la population, notamment à Homs. La délégation syrienne se retire en guise de protestation La délégation syrienne a quitté, en signe de protestation, la session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, ont annoncé hier des médias occidentaux. «A partir du moment où l'objectif de cette session est d'attiser la flamme du terrorisme dans mon pays, ma délégation annonce se retirer de ces débats stériles», a déclaré le représentant syrien auprès de l'état-major de l'ONU à Genève, Faysal Khabbaz Hamoui. Il a ajouté que la délégation syrienne ne reconnaissait pas la légitimité de cette session du Conseil ainsi que sa résolution «hostile», si cette dernière était adoptée. La majorité des participants à la session du Conseil condamnent résolument les autorités syriennes.