Jamais le NAHD n'était passé aussi près d'une victoire cette saison que mardi soir face au Mouloudia. Et d'aucuns s'accordent à dire que les trois points auraient été on ne peut plus mérités par les Husseindéens, surtout au vu de leur prestation de la première mi-temps où ils ont littéralement surclassé un Mouloudia complètement à côté de ses pompes et personne n'aurait crié au scandale si à la pause les Sang et Or seraient retournés au vestiaire avec deux, voire trois buts d'avance. Le coach du NAHD Chaâbane Merzekane lui-même le disait avec beaucoup de regrets à la fin du match : «Je vous assure qu'on aurait pu remporter ce match avec un score lourd. On aurait pu tuer le match en première mi-temps mais, malheureusement, on ne l'a pas fait.» Il est vrai que les joueurs du Nasria ont malmené cette défense du Mouloudia durant les 45 premières minutes, notamment par l'intermédiaire de Zenou, Biyaga et surtout Derrardja, auteur du premier but et véritable métronome du jeu offensif Husseindéen avec Ogbi. Malchance ou maladresse, que faut-il reprocher à ces joueurs du NAHD qui se sont même permis cette gaucherie de rater un penalty par Boussaïd à cinq minutes de la fin. Comble d'infortune pour les poulains de Merzekane qui produisent indéniablement l'un des footballs les plus séduisants de ce championnat mais qui pèchent hélas par cette damnée inexpérience qui les relègue à une très compromettante dernière place au classement à dix journées de la fin. On peut, cependant, dire que l'arrivée de Chaâbane Merzekane à la barre a apporté beaucoup de bien à l'équipe en réparant notamment ce ressort cassé qui confinait les Sang et Or dans une position de résignés. Car même si ce nul décroché face au MCA ne fait nullement les affaires du NAHD, il n'enlève pas pour autant l'espoir des irréductibles Nahdistes de sauver le club de la relégation comme par exemple ce Merzekane qui réaffirmait sa ténacité : «Malgré ce nul, qui est un semi-échec pour nous par rapport à notre prestation, on doit continuer à travailler sans relâche pour sauver le club. Tout est encore possible. Ce qui est sûr, c'est qu'on fera tout pour sauver le NAHD.» Ceux qui connaissent Chaâbane Merzekane comprendront aisément que cet homme se donnera corps et âme pour éviter à son club le purgatoire même s'il sait que la fougue et la virtuosité de ses joueurs ne suffiront pas toujours pour réaliser l'essentiel, à savoir décrocher les trois points.