Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci effectuera demain une visite de travail en Libye à l'invitation de son homologue libyen, Achour Ben Khayal, a déclaré hier le porte-parole du ministère algérien, Amar Belani. C'est le premier déplacement d'un haut responsable algérien en Libye depuis l'éclatement de la révolte libyenne, en février 2011, qui a abouti à la chute de l'ancien régime et à la mort de Kaddafi à Syrte le 20 octobre dernier. L'Algérie et la Libye sont appelées à nouer une relation solide et aller de l'avant surtout en cette période où les nouvelles autorités du pays voisin ont besoin d'un soutien matériel et humain. En effet, cette visite s'inscrit dans «la concertation politique sur des questions d'intérêt commun», selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani, cité hier par l'APS. Selon lui, l'Algérie a exprimé à maintes reprises son soutien aux efforts menés par le gouvernement libyen pour «restaurer la stabilité du pays en faisant face aux défis sécuritaires et pour consolider la transition démocratique dans le cadre de la mise en oeuvre de la déclaration constitutionnelle d'août 2011». Cette visite traduit, a ajouté le porte-parole, «la volonté exprimée par les deux pays de renforcer leurs relations de coopération pour les hisser au niveau de la qualité des liens fraternels et historiques qui unissent leurs deux peuples». Le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait assuré le président du Conseil national de transition (CNT) libyen Moustapha Abdeljalil, à l'occasion du 1er anniversaire de la révolution libyenne du «soutien et de l'appui» de l'Algérie à la Libye. Durant la révolte libyenne, l'Algérie avait prônée la neutralité et la non-ingérence dans les affaires internes libyennes tout en s'inscrivant dans la proposition de l'Union africaine (UA) de négociations pour mettre fin au conflit pacifiquement. L'Algérie a reconnu le CNT le 22 septembre dans le cadre de la position exprimée par l'UA. Depuis, des différents contacts ont été établis à différents niveaux entre les deux pays et une visite d'un haut responsable du ministère de l'Intérieur libyen a été effectuée en Algérie récemment. Il a été reçu par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. L'Algérie et la Libye sont condamnées à travailler ensemble et à développer leur coopération. «La volonté exprimée par les deux pays de renforcer leurs relations de coopération pour les hisser au niveau de la qualité des liens fraternels et historiques qui unissent leurs deux peuples», a tenu à préciser dans sa déclaration le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. L'Algérie, a soutenu M. Belani, a fait part à «maintes reprises et dans différentes occasions de son soutien aux efforts menés par le gouvernement libyen pour restaurer la stabilité du pays en faisant face aux défis sécuritaires et pour consolider la transition démocratique dans le cadre de la mise en oeuvre de la déclaration constitutionnelle d'août 2011». Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a eu à exprimer sa disponibilité à aider les autorités libyennes lors de sa rencontre avec le chef du CNT, Mustapha Abdeljalil, à Doha, à l'occasion du dernier sommet du Forum des pays exportateurs du gaz naturel, en présence de l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani.