Une réunion est prévue aujourd'hui au siège du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) pour faire l'évaluation de la grève de trois jours, nous a indiqué hier, Mohamed Yousfi, président du syndicat. «Les résultats de cette action seront communiqués lors de cette réunion à l'issue de laquelle sera aussi décidé de la suite à donner au mouvement», a-t-il précisé. Pour le taux de participation, les médecins semblent avoir réussi leur coup, puisque la grève entamée dimanche dernier «a été largement suivie», selon le présidant du syndicat. Ce dernier a indiqué que le taux de suivi de la grève a dépassé globalement les 80% hier, alors qu'il était de 50 à 95%, selon les wilayas, au premier jour. Pour notre interlocuteur, le durcissement de cette action n'est qu'une réponse des médecins grévistes au mépris de la tutelle vis-à-vis d'eux. Plus confiant, il ajoute : «Cela montre, encore une fois, notre détermination à poursuivre notre combat pour défendre nos droits.» Il affirme dans ce cadre maintenir leur mobilisation pour la reconduction de la grève les 11, 12 et 13 mars prochain. Dénonçant la réaction du ministère, M. Yousfi a regretté l'attitude de la tutelle qui a eu recours aux mesures répressives au lieu d'ouvrir le dialogue. Sur un ton remonté, il dira : «On dirait qu'elle (la tutelle) a affaire à des criminels et non pas à des élites de la société.» Concernant, le taux de suivi de la grève avancé par Djamel Ould Abbas, le ministre de la Santé, qui a parlé de 10,5%, le président du SNPSSP n'a pas été surpris par de telles déclarations. Il a indiqué que «le ministre est habitué à ce genre de réponses». Evoquant les sanctions décidées par la tutelle à l'encontre des grévistes, M. Yousfi qualifie cette décision de «discriminatoire et d'abusive». Selon, lui, la tutelle veut à travers cette décision casser notre mouvement et nous faire taire». Revenant sur leurs revendications toujours «en suspens», il souligne : «Malgré une série de grèves et de sit-in qui perdurent depuis des mois et des années, le résultat n'a été que de fausses promesses, n'ayant qu'un seul but, celui de calmer les esprits et diluer notre protestation». Pour rappel, les revendications des patriciens spécialistes de la santé publique se résument en, notamment, l'application des mesures incitatives relatives au service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire, la révision des primes, un quota de logements de fonction pour cette catégorie et l'organisation de concours en relation avec la carrière professionnelle.