La santé publique toujours malade Le Snpssp annonce que la grève a été suivie à 75%. Echec et mat ou «échec» tout court pour le débrayage des médecins spécialistes de la santé publique? En tout cas tout semblait calme hier au niveau du plus grand hôpital de la capitale à savoir le CHU Mustapha Pacha d'Alger. Aucun piquet de grève à l'intérieur de l'hôpital. Les personnes rencontrées à l'hôpital ignoraient même l'existence de la grève. «Grève? Qui a fait grève?», nous renvoie la question Mourad, patient rencontré sur les lieux. «Je suis depuis ce matin ici, je n'ai rien remarqué qui ressemble à un mouvement de grève», ajoute-t-il tout étonné. «Je suis au courant de cette grève, mais pour vous dire la vérité je ne sait pas où son les grévistes», nous confie, pour sa part, un résident en orthopédie. «Je sais que l'assistant duquel je dépends devait prendre part au mouvement. Mais ce matin je l'ait vu rejoindre normalement son poste», explique- t-il. «En tout cas si je le vois je l'oriente vers vous», poursuit-il. Les seules personnes qui, apparemment ont eu vent de la grève sont des agents de sécurité au niveau de l'administration. «J'ai vu quelques médecins se réunir tôt le matin. Mais ils sont vite partis», racontent-ils. La question qui se posait était donc où sont ces grévistes? La question est resteé sans réponse, malgré le fait d'avoir fait le tour de l'établissement hospitalier et d'avoir essayé de prendre attache avec des assistants. La grève avait donc l'air d'être portée disparu... Malgré cela, le Snpssp annonce au journal on line TSA, que la grève illimitée entamée, hier, par les médecins spécialistes de la santé publique a été largement suivie sur l'ensemble du territoire national. «Le taux de participation qu'on a enregistré jusqu'à maintenant est de 75%», indique le premier responsable du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpssp), le Dr Mohamed Yousfi, à TSA. Selon lui, le taux de participation varie d'une ville à une autre. «On a enregistré un taux de 50% dans certaines wilayas et de 80 et 100% dans d'autres, comme à Chlef ou encore à Tiaret», a-t-il ajouté. «Un service minimum a été néanmoins assuré par les protestataires», précise la même source. Pour rappel, le Syndicat national des praticiens de la santé publique avait décidé de maintenir l'appel à la grève illimitée après une réunion de conciliation entre le ministère de la Santé et cette organisation syndicale le 20 octobre dernier conclue sur un constat d'échec. Cette grève avait été justifiée par le Snpssp par la non-application des accords du 20 mai 2011 entre le ministère de la Santé et le syndicat autonome. Les revendications auxquelles l'accord devait répondre concernent, rappelle-t-on, l'amendement du statut particulier, la révision du régime indemnitaire, l'organisation du concours pour le passage du grade de praticien spécialiste assistant au grade de patricien spécialiste principal, et le réaménagement du service civil obligatoire en vue de son «abrogation». Un flou total a entouré la grève entamée hier par les médecins spécialistes de la santé publique. Le Dr Yousfi que nous avons essayé de joindre toute la journée d'hier par téléphone a oublié de répondre... Aucune permanence n'était disponible au niveau du siège du syndicat. Seul un agent de sécurité était présent sur les lieux. Sa réponse n'avait rien d'étonnant: «Il n y a personne, ils sont en grève. C'est tout ce que je sais», nous a-t-il lancé.