Placé sous le thème «les pistes d'une transition vers la formalisation», un colloque international sur l'économie informelle se tiendra aujourd'hui à Alger avec la participation de nombreux universitaires, experts et spécialistes étrangers, selon des organisateurs. Cette rencontre a pour principal objectif d'examiner, partager et diffuser l'information sur les politiques, les programmes et les pratiques efficaces initiées par certains pays pour sortir de l'économie informelle. Ce rendez-vous vise également à donner un aperçu de l'état des travaux de recherche en la matière en Algérie, comprendre le plan d'action des diverses institutions impliquées dans le processus de formalisation et réfléchir sur les rôles respectifs des gouvernements et des partenaires sociaux dans l'amélioration de l'environnement institutionnel. Cette rencontre internationale sera l'occasion d'initier le projet du «livre blanc» sur l'informel en Algérie, véritable outil de travail pour toutes les parties prenantes, lequel serait rédigé par une task force (nationale et internationale) mise sur pied à cet effet, dans le cadre d'un partenariat public-privé. Il y a lieu de faire un état des lieux de l'informel en Algérie, mettant l'accent sur l'importance de s'inspirer des expériences internationales en la matière. Les événements qui ont secoué l'Algérie au début de l'année 2011 imposent une approche créative et concertée pour aborder la question de l'économie informelle, est-il souligné. Selon le directeur du département du Moyen-Orient auprès du FMI, M. Masood Ahmed, l'économie informelle dans cette région devient «de plus en plus étendue, envahissante et, souvent, ignorée». Ce responsable au FMI avait souligné que certaines estimations indiquent que l'économie informelle dans les pays MENA -hors Conseil de coopération du Golfe (CCG)- est «sensiblement plus importante» que celle dans plusieurs pays d'Asie et d'Amérique latine. «Dans la plupart des pays MENA -hors CCG-, l'économie informelle est estimée à près d'un tiers du PIB», avait-il précisé.