Le président de la coopérative immobilière El Moustakbel, Laidi Mohamed, a, lors d'un point de presse organisé hier matin, donné des précisions sur l'affaire de la coopérative qui l'a contraint à déposer une plainte contre l'ex-président de l'Assemblée populaire communale de Hassi Bounif, qui a été condamné, la semaine dernière, pour faux et usage de faux et abus d'autorité à une année de prison ferme et une amende de 100 000 DA. Le verdict a été prononcé par le tribunal correctionnel d'Es-Senia, rappelle-t-on. «Le terrain d'assiette de notre coopérative avait une superficie de 15 042 m2 pour 73 coopérateurs», a tenu à préciser le président de la coopérative. «La superficie des lots individuels variait entre 140 et 160 m2 chacun, en attendant la régularisation complète de notre situation administrative. Un litige est né avec certains acquéreurs en deuxième et troisième main, ce qui nous a conduits devant la justice. Ces derniers, au lieu d'attendre que l'affaire soit tranchée par la justice, se sont rapprochés du président de l'APC et du chef de daïra de Bir El Djir. Par courrier, ce dernier avait demandé au P/APC d'étudier le cas et de lui rendre compte. Dans une première correspondance, ce dernier répond au chef de daïra qu'il est impossible de régulariser cette situation tant que l'affaire est pendante devant la justice. Il s'était référé aux instructions de l'avocat conseil de l'APC qui lui «avait déconseillé de signer le permis modificatif jusqu'à ce que la justice tranche», dira-t-il. Malheureusement, 20 jours plus tard, soit le 1er avril 2011, le P/APC signe le permis de lotir modificatif, amputant la coopérative de 7200 m2 et lésant ainsi des coopérateurs dont les lots se trouvaient dans cette partie du terrain. «Je considère cela comme étant purement et simplement un abus d'autorité du fait que l'acte de la coopérative était enregistré et publié depuis 2004», dira-t-il, ajoutant au passage que même la wilaya s'est portée partie civile dans cette affaire. «Ce qui veut clairement dire que je n'étais pas le seul lésé par cette situation», explique M. Laidi. Pour rappel, cette affaire a été jugée le 15 février dernier après avoir été reportée à trois reprises. Le représentant du ministère public, lors du procès, avait requis contre le président de l'APC une peine de 18 mois de prison ferme. Ce n'est que le 7 mars que le verdict est tombé, condamnant le P/APC à un an de prison ferme, après avoir été suspendu de ses fonctions par le wali, en date du 18 septembre passé, comme nous l'avions déjà rapporté dans une de nos précédentes éditions.