Après trois jours, le procès en appel concernant l'affaire de l'APC de Tiaret a débouché, en fin d'après-midi de mercredi dernier, sur un sévère réquisitoire. En effet, l'avocat général près la cour de justice de Tiaret a requis six ans de prison ferme à l'encontre de l'ex-P/APC, B. O., qui était condamné par le tribunal pénal de Theniet el-Had lors du premier procès, cinq ans de prison à l'encontre de l'ex-chef de daïra, F. R., et les deux cadres des services techniques ont écopé de trois ans, le représentant du ministère public a demandé cinq ans de prison. Ces deux peines sont assorties d'une amende de cent millions de centimes pour chacun des quatre inculpés. Cependant, si le tribunal de première instance avait, en date du 3 mai dernier, condamné seize élus à l'APC de Tiaret à deux ans de prison et relaxé six autres, le réquisitoire a été de trois ans de prison pour les premiers et une année pour les autres, tout comme les cinq administrateurs. À la charge des onze entrepreneurs et fournisseurs inculpés, le représentant du ministère public a relevé leur peine de un à deux ans de prison ferme avec exception pour un entrepreneur auquel l'avocat général a demandé trois ans de prison ferme. Au demeurant, il y a lieu de rappeler que ce procès intervient suite à l'appel formulé par l'avocat général du tribunal pénal de Theniet el-Had, ainsi que certains accusés en opposition au verdict rendu public par ce dernier tribunal en date du 3 mai dernier, après une quinzaine de jours de délibérations. Rappelons que les accusés sont poursuivis pour détournement de deniers publics, trafic d'influence et abus d'autorité, conclusion douteuse de marchés publics, complicité dans diverses malversations et faux et usage du faux.