Les corps communs et les ouvriers professionnels de l'éducation nationale brandissent de nouveau la menace d'une grève de trois jours pour faire entendre leur voix. Cette action de protestation est prévue pour les 9, 10 et 11 avril prochain, selon M. Hakim Aït Hammouda, porte-parole du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Ce mouvement de grève sera accompagné d'un sit-in prévu le 2ème jour de la grève, nous a précisé le chargé de la communication. L'objectif de ces deux mouvements est de faire pression sur la tutelle qui campe toujours sur ses positions. Joint au téléphone, M. Aït Hammouda a dit que «ce retour à la grève sera une suite à celle de 40 jours suspendue à cause des dernières intempéries». Selon lui, «cette pause» leur permettra de mieux s'organiser et de revenir en force. Cette décision a été prise à l'issue de la réunion tenue le 9 du mois en cours par la Coordination nationale des corps communs (CNCC) portant examen des derniers développements du cahier revendicatif et l'évaluation de l'avancement du dialogue avec la tutelle. «Cette dernière est à l'origine de la situation», a ajouté notre interlocuteur, dénonçant en ce sens l'absence de réaction de la part du ministère. M. Aït Hammouda a expliqué : «Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu'à ce que nos responsables prennent conscience de la gravité et de l'urgence de la situation des travailleurs.» Pour assurer un taux de participation plus élevé et afin de réussir ce mouvement, des réunions sont prévues par les coordinations locales, notamment dans les régions est et ouest, durant les vacances de printemps, a-t-il fait savoir, précisant que ces réunions auront lieu à Sétif et Chlef, alors que la coordination nationale se réunira à Béjaïa le 14 avril pour évaluer l'état des lieux. Il est à rappeler que les revendications soulevées, depuis 2008, par les corps communs s'articulent autour de leur intégration dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service, la délimitation des missions des ouvriers professionnels, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs ainsi que la création d'une prime de risque. Outre le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13ème mois), l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Il est également question du relèvement du point indiciaire à 100 DA, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, la réinstauration des primes de permanence et de bonification et enfin la titularisation des contractuels, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité.