Ayant alimenté les débats préélectoraux, l'inscription de militaires sur les listes électorales, que d'aucuns considèrent comme une opération frauduleuse, a fait réagir le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, qui a estimé, comme pour démentir les accusations, que les magistrats avaient appliqué avec «rigueur» les lois de la République. Tayeb Belaïz, qui s'exprimait en marge d'une séance plénière à l'APN, a affirmé que dans cette opération, les magistrats avaient «appliqué la loi dans toute sa rigueur». Quid des recours déposés auprès des tribunaux ? «Les décisions seront conformes à la loi», a martelé encore Belaïz, alors que son homologue de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, interrogé sur le même sujet, veut se débarrasser du problème. Lui, qui avait soutenu mordicus que l'opération d'inscription tardive de milliers de militaires (Tindouf, Illizi, Jijel…) était «conforme à la loi», voulait se démarquer, jeudi, du problème en affirmant que son département «n'a rien à voir dans cette affaire». «Le problème de l'inscription sur les listes électorales et les recours sont du ressort des commissions administratives communales présidées par un magistrat», a précisé Ould Kablia. Ces commissions sont habilitées à se prononcer sur les requêtes de la commission électorale alors que les militaires radiés auront le droit de présenter un recours devant les autorités judiciaires compétentes. «Les choses semblent avancer convenablement», dira Ould Kablia, qui annoncera dans un autre registre l'agrément imminent de «5 à 6 autres partis». Il annoncera également 133 000 urnes transparentes à distribuer sur l'ensemble des 42 000 bureaux de vote.