L'ex-secrétaire général de l'ONU poursuit ses discussions avec Pékin et Moscou en vue de trouver une issue à la crise syrienne.L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan, se rendra aujourd'hui et demain à Moscou et à Pékin pour parler de la crise en Syrie avec des responsables russes et chinois, a annoncé hier son porte-parole. La mission envoyée par l'ex-secrétaire général de l'ONU en Syrie en début de semaine est rentrée jeudi, «après trois jours d'entretiens intensifs» avec les autorités syriennes, selon la même source. «Les autorités syriennes nous ont donné des réponses, et nous allons à présent les étudier soigneusement», a ajouté le porte-parole. L'émissaire spécial de l'ONU s'est déclaré satisfait que le «Conseil de sécurité de l'ONU soit désormais uni derrière lui». Le porte-parole indique également que «la situation sur le terrain est très sérieuse, chaque minute compte, et nous devons faire des progrès rapidement» dans ces négociations. «Les négociations se trouvent à un point très délicat, Kofi Annan n'a pas l'intention de les mener publiquement», a encore indiqué le porte-parole. Le Conseil de sécurité a adopté, mercredi, une déclaration soutenant la médiation de l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan pour mettre fin à un an de violences en Syrie. La déclaration, également signée par la Russie et la Chine qui avaient jusque-là opposé leur veto, appelle au cessez-le-feu et à la transition politique. La secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, a affirmé que la déclaration faite mercredi par le Conseil de sécurité de l'ONU sur la question syrienne était une «étape positive», en appelant le président syrien à s'engager dans le plan proposé. Le Conseil des droits de l'homme prolonge la mission d'enquête Par ailleurs, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a décidé hier de proroger le mandat de la commission d'enquête en Syrie et lui demande de dresser un «relevé des violations des droits de l'homme» commises depuis mars 2011. Cette résolution présentée par l'Union européenne au Conseil a été adoptée avec 41 voix pour, 3 contre (Russie, Chine et Cuba) et 2 abstentions (Equateur et Ouganda). Elle décide de «prolonger le mandat de la commission d'enquête établie par le Conseil des droits de l'homme» et lui demande de faire le point oralement lors de la 20ème session du Conseil (juin 2012) et de lui présenter par écrit un rapport à sa 21ème session (septembre 2012). Elle demande aussi à la commission d'enquête «de dresser et de tenir constamment à jour un relevé des violations des droits de l'homme». Selon des médias, cette résolution appelle le gouvernement syrien à cesser la violence, à autoriser un accès humanitaire sans entrave et à apporter son soutien à la mission de Damas.