Les dirigeants arabes ont exprimé, jeudi à Baghdad, leur soutien aux aspirations du peuple syrien en termes de liberté et de démocratie et à son droit de décider de son avenir à travers l'alternance pacifique au pouvoir, appelant à mettre un terme à l'effusion de sang tout en favorisant la solution politique et le dialogue national. Dans la «déclaration de Baghdad», les dirigeants arabes ont rejeté l'intervention étrangère en Syrie afin de préserver l'intégrité territoriale du pays et l'unité de son peuple, soulignant leur soutien aux décisions de la ligue arabe et à la mission de Kofi Annan. La Syrie a accepté les six points présentés par Kofi Annan, selon la Déclaration qui met en avant la nécessité de les mettre en œuvre afin de faire cesser l'effusion de sang et favoriser une solution pacifique à la crise qui frappe le pays conformément à la décision du conseil de ministres. L'instauration d'une paix juste et globale au Proche-Orient est tributaire du retrait total d'Israël des territoires palestiniens et arabes occupés et d'une solution juste au problème des réfugiés palestiniens conformément à l'initiative de paix arabe, ajoute la Déclaration. Par ailleurs, les dirigeants arabes ont exprimé leur soutien absolu à la ville d'El-Qods et à sa population face aux agressions israéliennes, affirmant qu'El-Qods-est faisait partie intégrante des territoires palestiniens occupés en 1967. L'avenir de la Syrie doit être décidé par son peuple L'avenir politique de la Syrie ne peut être déterminé que par son peuple, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Baghdad le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. «Le peuple syrien doit définir par lui-même l'avenir politique de son pays, comme cela est affirmé dans toutes les initiatives internationales», a déclaré M.al-Arabi à l'issue du 23e sommet de la Ligue arabe. Selon le premier responsable de la Ligue, le processus politique peut prendre du temps, mais «l'effusion de sang doit immédiatement s'arrêter». A l'issue du sommet annuel, des gouvernants arabes ont adopté une déclaration, dont la plus grande partie a été consacrée à la Syrie, pays secoué depuis mars dernier par un mouvement de contestation sans précédent. La Syrie n'était pas représentée au sommet en raison de la persistance des violences.