Le Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition syrienne, va verser des salaires aux membres de l'Armée syrienne libre (ASL) avec l'aide financière de pays arabes, ont annoncé dimanche des sources concordantes lors d'une conférence internationale sur la Syrie. "Le CNS va prendre en charge le paiement des salaires fixes de tous les officiers, soldats et résistants membres de l'ASL", a déclaré le président du CNS, Burhan Ghalioun, devant les représentants de 74 pays à l'ouverture de la deuxième réunion des "Amis du peuple syrien" à Istanbul. Fondée par des officiers déserteurs de l'armée syrienne, l'ASL, qui revendique quelque dizaines de milliers de soldats, affirme assurer la défense des populations syriennes visées par la répression organisée par le régime du président Bachar al-Assad et mène parfois des attaques contre ses troupes. Des participants à la conférence parlant sous le couvert de l'anonymat ont indiqué à des journalistes que trois ou quatre pays du Golfe versaient mensuellement des millions de dollars au CNS pour financer cette opération. L'un d'eux a précisé que cet argent serait aussi utilisé pour payer les salaires des futurs déserteurs de l'armée d'Assad qui rejoindront l'ASL. Ces sources ont souligné que ces sommes ne serviraient pas à l'achat d'armes. "Ils n'ont pas encore créé le fonds, mais ils vont le faire dans un futur proche. L'Arabie saoudite, le Qatar et des pays du Golfe sont impliqués. Ils ont dit qu'ils allaient verser 200 millions de dollars, mais nous demandons des milliards", a déclaré à des journalistes l'opposant syrien Haitham al-Maleh. Le chef du CNS a par ailleurs réitéré les demandes de l'opposition pour une intervention internationale au moins humanitaire. "Nous voulons des aides humanitaires urgentes, nous voulons des zones sécurisées et des corridors humanitaires et nous voulons un soutien pour l'ASL qui assure la défense des civils", a-t-il énuméré.