Redresseurs et frondeurs du FLN ont décidé en cette fin de semaine d'enterrer la hache de guerre et de laisser le parti s'occuper des législatives du 10 mai. Avant d'aller juste après vers le règlement définitif des comptes avec Belkhadem, par l'organisation d'un congrès extraordinaire, selon le Mouvement de redressement et d'authenticité (MRA) ou tout simplement par la tenue d'une session du comité central, propose pour leur part Si Affif et ses compagnons, ainsi que le porte-parole officiel du parti. Lors d'une réunion du MRA, jeudi dernier à Draria, M. Goudjil, coordinateur du MRA, et ses compagnons ont décidé de geler toutes les luttes internes pour laisser place à la campagne électorale, en installant un directoire provisoire qui gérera les affaires courantes du parti, avant que ne se tienne un congrès extraordinaire du parti après le 10 mai pour décider du successeur de Belkhadem. Dans un communiqué rendu public ce week-end, le MRA demande «la traduction de Abdelaziz Belkhadem devant la commission de discipline pour élucider le complot qui se trame contre le parti, car l'isolation du SG constitue une garantie pour sortir le parti de la crise». Par ailleurs, le MRA considère que le FLN est en train de vivre la plus dangereuse crise de son histoire, ce qui exige plus de vigilance de la part de tous les militants. Alors que Abdelhamid Si Affif promet que le FLN connaîtra son nouveau SG après les législatives. C'est pourquoi les frondeurs ont décidé de reporter l'élection du nouveau chef du parti prévue initialement jeudi 12 avril. Concernant les chances du FLN, en pleine crise, aux législatives, le porte-parole des redresseurs du parti, Mohamed Seghir Kara, nous dira que «seul Belkhadem tient le discours de voir le parti triompher le 10 mai et rester à l'avant-garde». Pour la succession de Belkhadem, Mohamed Seghir Kara dira tout simplement que c'est le congrès extraordinaire du parti qui décidera à lui seul du prochain responsable du parti. Selon Kassa Aïssi, la décision des frondeurs est sage Le porte-parole et membre du bureau politique du FLN, Kassa Aïssi, que nous avons joint hier, a qualifié de «sage» la décision de geler toutes les luttes intestines au sein du parti. «C'est une proposition sage que nous avons toujours prônée, après les élections, le comité central du parti siégera pour permettre au FLN de poursuivre son rôle de consolidation, nous saluons toutes les positions et toutes les actions qui font garder au FLN son rôle de première formation politique dans le pays, une force de stabilisation et d'impulsion dans le pays». Par ailleurs, il appellera tous les militants et cadres du parti «à penser aux intérêts supérieurs du pays où le rôle historique du FLN, qui doit demeurer haut et solidaire pour faire réussir les réformes politiques initiées par le président de la République».