Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a décidé de geler le mouvement de grève illimitée prévu jeudi dernier. Cette décision intervient suite à la réunion qui avait regroupé, mercredi dernier, le ministère et les différents syndicats de l'éducation, selon Hakim Aït Hammouda, chargé de la communication de la corporation. «Content» des résultats des négociations avec la tutelle, M. Aït Hammouda a estimé que 70% des revendications ont été satisfaites. La tutelle les a informés lors de cette réunion du consentement du Premier ministre de certains points de leurs revendications comprises dans le statut particulier, selon le chargé de la communication du SNTE. Cela a amené la corporation «à adoucir le ton», en appelant les enseignants des cycles primaire et moyen et les directeurs de CEM à surseoir à leur décision. Il semble, selon notre interlocuteur, que des membres de ce corps estiment que certaines revendications s'acheminent vers une issue favorable. Evoquant les points satisfaits, il cite celui relatif à la formation de cette catégorie. Ce qu'il considère déjà comme un acquis et un signe positif dans l'avancement du dossier revendicatif. Il est à rappeler que les directeurs de CEM avaient été appelés à observer un arrêt de travail illimité à partir du 12 avril si la plate-forme de leurs revendications n'est pas prise en considération. Il en était de même pour les enseignants du moyen et du primaire. Ces derniers avaient envisagé une action de protestation pour mettre sur le tapis une série de revendications socioprofessionnelles dont l'amélioration de leurs conditions matérielles, la révision de certains points relatifs à la promotion, la formation et le mode de recrutement. Si certains corps apprécient l'avancement de leur dossier revendicatif, d'autres restent sur leurs positions. C'est le cas des adjoints d'éducation qui, selon M. Aït Hammouda, s'estiment lésés. Ils regrettent la non-prise en charge de leurs revendications et surtout celles liées au reclassement. Classés à l'échelle 8, ils demandent d'être à la 10. Cette demande n'a cependant pas eu d'écho favorable. Les adjoints d'éducation ont été surpris par le refus de ce point qu'ils réclament depuis des années. Il en est de même pour les travailleurs des corps communs qui, malheureusement, ont été marginalisés, selon M. Aït Hammouda, soulignant que leurs revendications sont restées sans suite. Pour cela, ils prévoient de se réunir aujourd'hui à Bejaïa pour évaluer leur situation et voir les solutions à entreprendre afin de faire valoir leurs droits, a fait savoir M. Aït Hammouda.