Les directeurs des Collèges de l'enseignement moyen (CEM) comptent annoncer, par l'intermédiaire de leur coordination, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), une manifestation dont la date n'a pas été fixée mais qui pourrait avoir lieu fin février. Le secteur de l'éducation nationale, déjà secoué par de nombreux mouvements de protestations, risque d'être ébranlé par la contestation des directeurs des collèges d'enseignement moyen (CEM). Ces derniers s'élèvent contre l'avant-projet de loi du ministère de l'Education nationale portant sur le statut particulier, selon Hakim Aït Hammouda, chargé de la communication au sein du SNTE. Il s'agit, précise notre interlocuteur, contacté par nos soins, du classement catégoriel de ce corps. Représentés par la coordination des directeurs de l'enseignement moyen (CDEM), les directeurs de CEM demandent qu'ils soient promus à l'échelle 16 sans conditions et que les propositions relatives à leur statut particulier seront prises en considération par le ministère. Ce point et d'autres questions liées au statut particulier des responsables de CEM étaient débattus lors de l'assemblée générale de la corporation tenue hier dans son siège à Blida, précise M. Aït Hammouda. «Les travaux ont porté sur la situation de ces responsables ainsi que sur l'organisation du mouvement de contestation prévu dans les prochains jours», a-t-il ajouté. La coordination, qui a insisté sur son attachement aux revendications «légitimes» des directeurs de CEM, «regrette que la mouture du ministère ne reflète pas les propositions faites par la corporation. La principale revendication porte, selon la corporation, créée il y a 2 ans, sur le reclassement. En effet, les directeurs classés respectivement aux échelon 11 et 13 exigent qu'ils soient promus à l'échelle 16. Ces derniers motivent cette demande par leurs différentes missions, comme responsable et gestionnaire administratif, et aussi pédagogiques et éducatives. Ils revendiquent également la révision des salaires, la création «d'un poste de poste de proviseur au sein des collèges pour, disent-ils, les assister dans les nombreuses tâches administratives. Toujours sur l'avant-projet du MEN et les propositions des syndicats, le porte-parole du SNTE a fait savoir qu'une réunion aura lieu la semaine prochaine avec la tutelle afin d'étudier ces propositions. La mouture qui nécessite des additifs et des corrections était l'objet de la réunion du SNTE, selon, M. Aït Hammouda. Critiquant la copie remise par la tutelle, le chargé de la communication dira que les modifications sont en deçà des attentes de tous les corps de l'éducation. «Vous réclamez un bras, il vous donne un doigt», ironise-t-il.