Comme chaque lundi, les travailleurs contractuels de Tizi Ouzou n'ont pas dérogé à la règle en observant hier un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger leur titularisation. Des centaines de jeunes travailleurs exerçant principalement dans le cadre de trois dispositifs différents, à savoir celui de la Direction de l'action sociale (DAS), l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) ainsi que le filet social (AIG, ISIL) ont pris part à l'action. Munis de banderoles et de pancartes sur lesquelles ont pouvait lire «Protestation jusqu'à intégration», «Pré-emploi = esclavage et exploitation», «Pas d'abdication, pas de retour. L'intégration est un droit légitime», les protestataires ont tenu à exprimer leur «indignation d'une situation qui ne cesse d'empirer, mais aussi qui ne garantit aucun avenir». «Ce n'est pas logique qu'on continue à nous renouveler les contrats toute la vie !» estime l'un d'entre eux. La précarité dans laquelle ils exercent leurs missions ne peut pas durer, disent-ils, car ce n'est pas avec une indemnité de 3000 DA ou 9000 DA au maximum qu'on peu tvivre et bâtir son avenir, ne cessent-ils de répéter. Par ailleurs, le Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (SNAPAP) s'est rapproché, apprend-on auprès de Mohamed, l'un des représentants des contractuels, de cette tranche de travailleurs, afin de les intégrer dans ses rangs et défendre leurs revendications. «Effectivement, nous avons été sollicités par les syndicalistes du Snapap, mais nous nous donnons un temps de réflexion et de concertation avant de répondre, pour savoir si nos revendications vont être incluses dans leurs combat», explique le même représentant. Une réunion devrait avoir lieu samedi prochain à Alger entre les délégués de plusieurs wilayas du pays, à l'effet de débattre des conditions socioprofessionnelles dans lesquelles exercent les contractuels, mais aussi pour créer la coordination nationale qui portera l'action devant les institutions de la république. A signaler que les travailleurs contractuels de certaines wilayas ont déjà rejoint le Snapap. Hier, les protestataires devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou ont procédé à la fermeture du portail principal devant les visiteurs et ont demandé à être reçus par le wali, lequel avait exprimé par le passé son incapacité à résoudre ce problème qui «ne relève pas de ses prérogatives», pour reprendre l'expression de M. Bouazghi Abdelkader. Enfin, un sit-in de protestation est déjà prévu pour le dimanche prochain 29 avril, au niveau de la capitale. Reste à décider du lieu de cette action. Selon nos sources, ce sera probablement devant le siège du ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale.