Alors que la campagne électorale a entamé sa deuxième semaine, on constate toujours une certaine timidité de la part de certains partis. Il faut noter que des dépassements ont été enregistrés par divers partis politiques dès les premiers jours des élections législatives du 10 mai prochain. Le compte à rebours étant lancé, le président de la République a qualifié ces élections de «décisives». Des observateurs ont constaté que les programmes des partis politiques ressemblent plus à des discours qu'à de réels programmes avec des propositions concrètes. Cependant, la campagne électorale peine à susciter l'intérêt du public. Pour cette année, les partis islamistes ont utilisé la religion pour attirer les électeurs, alors que les partis démocrates ont sillonné les quatre coins du pays pour rencontrer les électeurs et les amener à voter massivement. Il faut noter que la commission de surveillance a déjà adressé un appel à des partis islamistes pour les remettre à l'ordre pour avoir utilisé la religion à des fins partisanes. De son côte, le ministère des Affaires religieuses a appelé à la non-utilisation des mosquées pour des raisons politiques notamment à l'approche des législatives. Durant la première semaine de campagne, plusieurs dépassements ont été signalés, comme l'utilisation de la photo du président dans des meetings, la citation de ses réalisations, l'affichage des placards publicitaires en dehors des espaces réservés à cet effet. Les murs des institutions de l'Etat ont été ciblés par la campagne électorale et certains ministres candidats ont utilisé les moyens de l'Etat pour mener la campagne, comme l'emploi de leurs gardes rapprochées et leur véhicule de service. Depuis l'entame de la campagne, d'autres dépassements ont été observés tels que la destruction des affiches et des panneaux d'affichage par des jeunes désintéressés par ces législatives ou la moquerie, en dessinant une pomme de terre, signe de leur mécontentement après l'augmentation de son prix.