La presse nationale parue jeudi a relevé l'ambiance "morne" et la mauvaise organisation de différents partis en lice tout au long de la campagne électorale comptant pour les élections législatives du 10 mai 2012. Pour "El Watan", qui titre dans sa une "Une semaine de campagne sans relief", écrit que "la campagne électorale est sans couleur, sans tambour ni trompettes". Le quotidien ajoute que "44 partis avec leurs 25.000 candidats vont se disputer les 462 sièges de la chambres basse du parlement dans une ambiance morne, les partis se montrent incapables de lever les masses. L'engouement populaire n'est pas perceptible". "Les tableaux d'affichage des listes électorales pour les prochaines législatives affichent néant. Un début de campagne pour le moins morose, puisque trois jours après le lancement de la campagne électorale, les candidats restent encore inconnus du grand public", rapporte pour sa part le journal "Liberté". Le journal indique par ailleurs que "c'est donc inévitablement avec les meeting, attendus des leaders charismatiques qu'une dynamique pourrait être enclenchée". L'éditorial du journal a qualifié la campagne électorale des "plus indigente et des plus drôles" de l'histoire du pays. Le Soir d'Algérie estime pour sa part que "la campagne électorale, au quatrième jour, peinait à décoller réellement, ajoutant que "les chefs de file des partis politiques multiplient les sorties dans une tentative d'impulser une dynamique à une campagne des plus morose". L'Expression abonde dans le même sens en relevant dans son éditorial du jour "qu'au quatrième jour de sa descente sur le terrain, la campagne législative se meut plutôt au ralenti", ajoutant plus loin "qu'en fait la hantise de l'abstention est le point nodal d'une campagne, qui, par ailleurs, n'arrive pas à démarrer alors que les candidats donnent plus l'impression d'accomplir une corvée que de militants tentant de convaincre du bien fondé de convictions pas aussi ancrées qu'ils veulent le faire croire". L'éditorialiste du journal relève également " que les premiers passages des candidats à la députation à la télévision a été plutôt mitigé, sans fond, qui assènent, à l'emporte pièces, des sentences peu crédibles". "Un premier blâme pour les partis" pour l'affichage anarchique, "dérapages verbaux" des candidats ont été enregistrés lors de cette campagne, fait savoir encore le même journal. Le quotidien arabophone El Khabar, est revenu sur les affiches électorales qui font figure de "témoins" d'une campagne "impropre", relève que des "bandes partisanes" se prêtent à l'exercice de déchirer et de raturer les affiches électorales. "La campagne électorale des législatives du 10mai s'est transformée de meeting et rassemblement populaires organisés pendant la journée en un espace nocturne pour les +bandes partisanes+ qui se livrent ainsi à une autre guerre dont le théâtre n'est autre que les affiches de campagnes", écrit le journal. De son côté, le quotidien El Chaâb relève que " la campagne électorale pour les législatives se déroule dans une ambiance morose", ajoutant toutefois que "c'est la caractéristique même d'une campagne électorale qui commence généralement avec une cadence lente". Le même quotidien indique également que des partis souffrent de "désorganisation au cinquième jour du début de la campagne électorale, notamment pour l'affichage qui peine à voir le jour hormis le FLN et le RND". "Des partis étaient incapable d'organiser des rassemblement populaires et d'autre subissaient le sarcasme des jeunes", écrit le journal El Moustakbel, constatant qu'"au premier jour de la campagne, ils ne subsistaient des affiches électorales que la colle avec laquelle elles ont été collées sur les tableaux d'affichage. Pire encore, des tableaux d'affichage ont été carrément détruits". Le journal El Chourouk El Yaoumi relève par ailleurs des dépassements "en gros et détail" indiquant que "la campagne électorale a enregistré plusieurs dépassements, à l'heure la Comission national de surveillance des élections législatives accuse certains candidats d'exploiter les moyens de l'Etat, et critique la faible coordination entre sa structure et l'administration et sa lenteur adopté pour apporter des réponses à ses requêtes".