La coordination nationale des adjoints d'éducation a décidé d'observer un sit-in mardi 1er mai devant le ministère de l'éducation nationale à El Mouradia, (Alger) pour exiger la révision de la mouture de leur statut particulier. Cet autre mouvement de protestation intervient à l'issue de la réunion de la coordination tenue jeudi au siège du syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). «Cette décision a été prise après l'évaluation des résultats de la série de mouvements hebdomadaires que nous avons organisés devant les directions de l'éducation», nous a indiqué M. Mourad Fertaki, président de la corporation. Pour mieux faire entendre leur voix et faire valoir leurs droits, la corporation affiliée au SNTE a choisi le 1er mai, journée de la fête internationale des travailleurs. En d'autres termes, le choix de cette date n'est pas le fruit du hasard puisqu'à travers cette action, la coordination sollicitera le président de la république pour lui demander d'ordonner le report de la signature du projet du statut des travailleurs du secteur. Les adjoints d'éducation qui nourrissaient l'espoir de la prise en charge totale de leurs revendications, ont été déçus par la mouture finale. S'estimant lésés et marginalisés, ils s'insurgent contre la non-prise en considération de leurs propositions dans la mouture finale du statut. D'après leur représentant, contacté par nos soins, «la tutelle refuse toujours de prendre au sérieux leur cahier revendicatif d'où la nécessité de continuer le mouvement de contestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles». Ce corps qui observent depuis quelques jours des rassemblements cycliques devant les directions de l'éducation réclament l'intégration des adjoints d'éducation, classés actuellement à l'échelle sept et huit, à l'échelle 10, le droit d'accéder à des postes supérieurs dont celui de conseiller de l'éducation, comme ils mettent en avant leur droit à des primes supplémentaires ainsi que le droit à une meilleure considération vu la lourde tâche administrative qu'ils assurent. Il est à noter que les adjoints d'éducation avaient été empêchés samedi dernier de protester devant le siège du ministre de la tutelle à El Mouradia. Une centaine parmi eux avaient été emmenés par la police en direction des commissariats de Birkhadem, d'El Mouradia, de Aïn Naadja, du Ruisseau et de Rouïba.