La Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL) n'a pas encore examiné les recours des partis politiques sur les dépassements constatés lors de la campagne électorale des législatives du 10 mai. Ces recours concernent l'utilisation des moyens et des symboles de l'Etat par certaines formations politiques, l'utilisation de la religion dans les discours de campagne, l'exploitation des réalisations publiques concrétisées durant les deux dernières décennies par les ministres- candidats, la distribution des bulletins de vote dans certaines wilayas et bien d'autres infractions constatées depuis le 15 avril dernier, date du lancement de la campagne électorale. La Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel) saisies sur ces dépassements avait affirmé que les recours examinés ont été introduits auprès de la commission de supervision composée de magistrats. Par ailleurs, la commission des magistrats poursuit le traitement des recours déposés par les différentes commissions de wilaya depuis le début des préparatifs du scrutin du 10 mai. A ce jour, cette commission a tranché sur près d'une centaine de recours dont la majorité des requêtes déposées par les partis ou les candidats indépendants ont été rejetés. Sur son site officiel, la CNSEL a entamé hier la publication des décisions prises par ses membres après l'examen des recours «en vue d'éclairer l'opinion publique et de donner de la crédibilité et de la transparence à ses travaux», note un communiqué rendu public hier par la commission. Les recours examinés par cette commission ont trait à l'inscription sur les listes électorales, le refus de la réception de certaines listes, les cas de falsification et autres. La commission a rejeté le recours déposé par un candidat de M'sila qui a exprimé des craintes de détourner les signatures récoltés pour sa liste indépendante au profit des autres candidats. Le même sort a été réservé au recours déposé pour la présentation d'un seul candidat sur une liste qui devait contenir 12 candidats à Constantine. Les cas de non inscription sur la liste électorale, de changement de résidence par les candidats et des demandes de changement de liste d'indépendants aux partis politiques ont été également refusés par la commission. La CNSEL a reçu plusieurs recours ayant trait aux problèmes internes des partis. Cela a été le cas notamment du recours de l'Alliance nationale républicaine demandant l'application du règlement d'avant le dernier congrès suite à un recours déposé par des dissidents auprès du Conseil d'Etat. La plainte déposée contre le mouhafed du FLN de Tiaret et le procureur de la République pour rejet du dossier de candidature a eu le même sort. le recours d'une militante de Boumerdès dont le nom a été porté sur la liste du Parti des travailleurs (PT) pour le retrait de son dossier a été également rejeté par la CNSEL qui met cela dans le bloc des problèmes internes aux partis. La CNSEL a renvoyé quelques recours devant la justice. Il a été question notamment de la falsification des renseignements d'un candidat du parti de la liberté et de la justice à Boumerdès, dont la requête a été transmise au procureur de la République. La commission a ordonné à plusieurs walis la réception des listes présentées par les partis et les indépendants, rejetées auparavant par la commission de wilaya. Ça a été le cas notamment de la liste Authenticité à Jijel, Les jeunes d'Algérie dans la wilaya de Tissemsilt et le Front national algérien (FNA) à Alger. Les recours déposés contre les cas de favoritisme exercé par l'administration au profit du FLN et du Parti du renouveau algérien ont été également rejetés.