La grève nationale à laquelle a appelé l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a été des «plus suivies avec des taux jamais atteints auparavant». Selon ce syndicat, le pourcentage se situe entre 45 et 80% dans plusieurs wilayas du pays. A titre d'exemple, indique la même source, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré un taux de 85%, Sétif 82%, Oran 62%, Alger-Est 71%, Alger-Ouest 65 %, Alger-Centre 63%, Constantine 60%, Annaba 65%. Dans les wilayas du sud, on avance 60% à El-Oued et Ghardaïa, 15% à Tindouf, 75% à Ouargla. Seule la wilaya d'El-Bayadh a enregistré un taux plus faible (2%). L'UNPEF fait remarquer que des sit-in ont été organisés par le personnel des corps communs devant les directions de l'éducation de wilaya dans tout le pays. Le personnel des corps communs des établissements scolaires «s'est mobilisé, dans toutes ses catégories, à ce mouvement de grève de 2 jours qui intervient après l'échec des négociations avec la tutelle», est-il précisé. L'UNPEF a réitéré, hier, sa principale revendication qui consiste à geler le statut particulier dans sa nouvelle version et de procéder à la correction de tous les dysfonctionnements qu'il présente, en défaveur du personnel de l'éducation. Des revendications portant sur l'intégration de certaines catégories d'enseignants du cycle primaire ou moyen dans des postes correspondants à leur profil, en application des lois et règlements et cela sans conditions, sont également fortement exprimées par le syndicat. En ce qui concerne les adjoints de l'éducation, l'UNPEF revendique pour cette catégorie le droit à la promotion dans leur carrière et aussi de la reclasser dans la catégorie 10. Il est également revendiqué l'intégration du personnel technique des laboratoires dans le statut de l'éducation nationale. Les corps communs ayant suivi ce mouvement revendiquent, à travers ce syndicat, la suppression de l'article 87 bis et leur intégration dans le corps de l'éducation. Des primes spéciales pour cette catégorie et le droit à la formation sont aussi revendiqués. Au cours du sit-in qui a eu lieu, hier, à Constantine, une motion de protestation englobant les revendications a été lue, dont une copie a été remise au directeur de l'éducation. Selon le chargé de l'organisation au bureau de l'UNPEF de Constantine, Salim Ziar, ce mouvement de protestation concerne particulièrement le point afférent à la classification touchant les différents corps de l'enseignement, qui est à revoir. «Nous demandons au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui s'apprête à signer le décret de loi s'y rapportant, de le reporter à une date ultérieure», a-t-il déclaré. Ce projet de texte définitif comporte, selon les protestataires, plusieurs carences et insuffisances à l'égard de tous les corps de l'éducation et a besoin d'une révision. Et notre interlocuteur d'ajouter que le mécontentement est général et qu'il concerne aussi bien les proviseurs que les censeurs de lycées, les conseillers d'éducation ainsi que les surveillants ou adjoints de l'éducation et plus particulièrement encore les enseignants du primaire et du moyen. Enfin, il dira que le taux de suivi du débrayage au niveau de la wilaya se situe à près de 50%, mais que dans les autres wilayas, le score est autrement plus élevé. Toujours selon les déclarations du syndicaliste, le directeur de l'éducation s'est engagé à transmettre ces doléances à qui de droit.